- Le Bahreïn dans l’alliance contre les Houthis et l’extension du conflit inéluctables ???
- 73 raids », ont visé des sites militaires dans la capitale Sanaa, et les gouvernorats de Hodeïda, Taïz, Hajjah et Saada, avec cinq personnes tuées et six blessés
TUNIS – UNIVERSNEWS (Agences) – Lorsque leurs intérêts économiques sont en jeu, les États-Unis et le Royaume-Uni ne lésinent pas sur les moyens de dissuasion, et ils ont bombardé dans la nuit du jeudi à vendredi, les Houthis au Yémen, après les attaques depuis des semaines contre le trafic maritime en mer Rouge, en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza où Tel Aviv effectue un massacre honteux au vu et au su de la communauté qui cautionne le massacre des Palestiniens.
Dans une déclaration commune, Washington, Londres et huit de leurs alliés parmi lesquels l’Australie, le Canada et Bahreïn ont souligné que l’opération, menée dans un contexte de forte tension régionale, visait à la « désescalade » et à « restaurer la stabilité en mer Rouge »… comme si ces nouvelles agressions vont dissuader les Houthis pour arrêter leurs attaques contre les navires ayant un commerce avec Israël.
Les frappes, « 73 raids », ont visé des sites militaires dans la capitale Sanaa, et les gouvernorats de Hodeidah, Taïz, Hajjah et Saada, a indiqué le porte-parole militaire des Houthis, un mouvement membre de « l’axe de la résistance » établi par l’Iran, qui rassemble des groupes hostiles à Israël, notamment le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais. Cinq personnes ont été tuées et six blessées parmi les rebelles, a-t-il ajouté, soulignant que cette « agression […] ne restera (it) pas sans réponse ».
Le Kremlin a condamné des frappes « illégitimes du point de vue du droit international » et la Chine a quant à elle exhorté « les parties concernées à […] faire preuve de retenue, afin d’éviter une expansion du conflit ». De son côté, l’Iran a condamné vendredi les frappes américaines et britanniques, y voyant une « action arbitraire » et une « violation flagrante de la souveraineté » du Yémen.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en tournée cette semaine au Moyen-Orient, a lancé un avertissement aux Houthis, le Conseil de sécurité de l’ONU exigeant lui l’arrêt «immédiat» de leurs attaques.
Les Houthis, proches de l’Iran et qui ont ravi aux forces loyalistes, soutenues par l’Arabie saoudite, le contrôle d’environ un tiers du Yémen, ont mené depuis le 19 novembre 27 attaques de missiles et drones près du détroit de Bab el-Mandeb séparant la péninsule arabique de l’Afrique, selon l’armée américaine.
Ils disent cibler les navires commerciaux liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, théâtre d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas qui gouverne ce territoire.
Reprochant aux Houthis d’avoir ignoré « les avertissements répétés de la communauté internationale », le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a qualifié les frappes de « mesures limitées, nécessaires et proportionnées en état de légitime défense ».
Des avions de combat et missiles Tomahawk ont été utilisés pour l’opération, ont indiqué plusieurs médias américains, Washington disant avoir bénéficié du soutien de l’Australie, du Canada, des Pays-Bas et de Bahreïn. Londres a dit avoir déployé quatre avions de combat Typhoon FGR4 pour frapper avec des bombes guidées au laser les sites de lancement de drones de Bani et Abbs.
« Notre pays fait face à une attaque massive par des navires américains et britanniques, des sous-marins et des avions », a réagi le vice-ministre des Affaires étrangères des Houthis, Hussein Al-Ezzi, cité par les médias du mouvement.
« Les États-Unis et le Royaume-Uni doivent se préparer à payer un prix fort et supporter les lourdes conséquences de cette agression », a-t-il menacé.