Par Arwa Jebira *
Le débat continue comme promis et convenu, les spécialistes et les experts en économies et en finances s’intéressant toujours à cette tribune mise à leur disposition pour faire des analyses et des propositions, selon leurs visions et conceptions, afin de faire le diagnostic et fournir d’éventuelles solutions pour dépasser cette conjoncture difficile générée par une pandémie sanitaire sans précédent…
« La pandémie du Covid-19 a provoqué une baisse de croissance socio-économique et mis à jour un monde confiné. Cette crise sanitaire a créé l’instabilité dans tous les pays du monde. Une guerre mondiale à impacts économiques et sociaux s’est déclarée. Notamment des commerces et des frontières.
Voilà, le choc est là ! Le constat est amer et lourd à supporter. Nul ne serait en mesure de savoir quand la situation reviendra à la normale, même si des signes encourageants commencent à apparaître, mais un vrai retour à la normale semble encore loin, nos habitudes devront changer pour une longue durée, si ce n’est pas définitif.
Eb effet, une forte chute de l’activité est enregistrée dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie, de l’hébergement-restauration, des activités de services, de transport notamment le trafic des passagers qui s’est arrêté, du commerce international et de la construction.
Tous ces secteurs on connu un ralentissement sans précédent : voire carrément un arrêt complet de ces activités, d’une baisse du chiffre d’affaires et de problèmes d’approvisionnement dus, selon les entreprises, à la baisse d’activité et à la perte de clients. Il faut dire qu’il y a un enchaînement qui lie tous ces domaines.
Pour les salariés, plusieurs entreprises se trouveraient dans l’incapacité de s’acquitter des salaires de leurs employés au-delà du mois d’avril 2020, d’autres ne le sont déjà plus malgré les efforts du gouvernement, de l’UTICA et de l’UGTT en vue de trouver des terrains d’entente.
D’ailleurs, il est évident que cette pandémie entraînerait une hausse considérable du nombre des chômeurs, déjà bien élevé. Cette augmentation du taux de chômage est provoquée, entre autres par des sociétés en arrêt actuellement
Toutefois, partant du fait que le gouvernement est le garant de la survie des entreprises et donc de l’emploi et que cette situation risque de durer plus longtemps que prévu, la stratégie adoptée devrait opter pour des mesures d’accompagnement en faveur des entreprises et d’amélioration à mettre en en œuvre rapidement pour venir en aide aux travailleurs, notamment via l’assurance chômage. C’est dire que l’accompagnement des secteurs les plus touchés au cours de la période de la crise consiste, en premier lieu, à préserver l’emploi. Qui doit bénéficier d’une priorité absolue.
Quant aux mesures financières et fiscales, annoncées par le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, tentent, certes, de soutenir les entreprises touchées par les conséquences du confinement, de préserver les emplois et garantir la pérennité de l’entreprise, mais la situation s’avère trop complexe pour espérer s’en sortir dans un laps de temps assez court.
D’où la nécessité d’observer une transparence totale dans la gestion des deniers disponibles surtout que les dont et les crédits accordés des facilités et des conditions avantageuses sont bien consistants sans oublier le plus à gagner de la chute des cours du pétrole, sachant que la baisse d’un seul dollar pour le baril permettrait un gain de 140 millions de dinars tunisiens pour la Trésorerie.
Et si l’on sait que le budget de l’Etat a été planifié sur la base de 65 dollars le baril et si l’on sait que les prix actuels se situent autour de 20/25 dollars… Faites vos calculs.
Ainsi, pour peu qu’il y ait une gestion saine, rationnelle et transparente des sommes colossales engrangées suite à cette pandémie sanitaire sans précédent, on peut espérer, lors de l’après Coronavirus, une reprise graduelle et progressive.
Alors, rien ne sera plus comme avant, positivement parlant !… »
*Consultante Ressources humaines et Directrice Général UTECOM