Dans son dernier rapport sur la Tunisie, intitulé « Réformes économiques pour sortir de la crise », la Banque mondiale (BM) a annoncé que la mise en place de réformes structurelles décisives et l’amélioration du climat des affaires sont indispensables, et ce, afin de remettre l’économie tunisienne sur la voie d’une croissance plus durable, de créer des emplois pour les jeunes qui constituent une part croissante de la population, ainsi que de parvenir à une meilleure gestion de la dette publique.
Selon le rapport de la BM, la reprise économique face à la crise de la Covid-19 devrait être lente, avec une progression prévue de 3% en 2021. Par ailleurs, la hausse du chômage, dont le taux est passé de 15,1% à 18,4% au troisième trimestre 2021, pèse, d’après la même source, sur cette reprise et a plus fortement touché les jeunes et les habitants des régions de l’Ouest.
En ce sens, la BM a expliqué comment la faiblesse de la reprise en Tunisie a exacerbé la pression sur les finances publiques déjà en difficulté, le déficit budgétaire restant élevé à 7,6% en 2021, malgré une légère contraction par rapport à 9,4% en 2020.
En effet, la baisse progressive du déficit budgétaire devrait, selon le rapport de la BM, se poursuive pour atteindre entre 5 et 7% du PIB en 2022/2023, et ce, grâce à la réduction des dépenses liées à la santé et à condition que la trajectoire modérément positive des dépenses et des recettes soit maintenue. Cependant, la dette publique croissante de la Tunisie sera difficile à financer sans la mise en place de réformes décisives des finances publiques et de l’économie.
Au final, la BM a recommandé de conduire, dans l’avenir , des réformes politiques visant à garantir des conditions de concurrence équitables dans tous les secteurs, pour stimuler l’emploi des Tunisiens et d’augmenter leur pouvoir d’achat.
Imen Zine