Banques Tunisiennes: Le Palmarès qui révèle les vrais champions !

  • Entre mutations économiques, pression réglementaire et bataille digitale, quelles banques tunisiennes sortent gagnantes en 2024 ? Qui sont les acteurs à la traîne ?
  • Palmarès 2024 des banques tunisiennes: Les vrais leaders dévoilés… entre performances et fragilités !!!
  • Une Analyse Consolidée, au-delà des Classements de Surface…
  • Amen Bank et la Banque de Tunisie prennent le leadership
  • Quand la rentabilité rencontre l’efficience : Amen Bank et Banque de Tunisie en champions de la transformation
  • Le secteur bancaire tunisien à un tournant décisif en 2024 : radiographie bancaire et nécessité d’une évaluation scientifique
  • Méthodologie : Une Lecture Globale et pondérée de la performance et une approche multi-Indicateurs dans une vision globale et intégrée

Tunis, UNIVERSNEWS – En 2024, le secteur bancaire tunisien a continué de faire face à des défis majeurs: exigences prudentielles renforcées, volatilité macroéconomique, transition numérique, et pressions liées à la rentabilité durable. Mais au-delà des discours institutionnels, quelle est la réalité objective de la performance bancaire en Tunisie ? Comment mesurer rigoureusement, scientifiquement et de manière comparative, les forces et faiblesses des banques opérant sur le marché national ?

En 2024, le secteur bancaire tunisien a traversé une phase critique marquée par un contexte économique instable, une pression réglementaire renforcée et des défis majeurs liés à la rentabilité durable et à la transformation numérique.

Face à ces turbulences, mesurer la performance des établissements financiers ne peut plus se limiter à des indicateurs superficiels ou un simple classement chiffré. C’est pourquoi nous présentons ici un Palmarès Scientifique inédit, fondé sur une approche rigoureuse, multidimensionnelle et objective. Cette évaluation repose sur six critères financiers fondamentaux, soigneusement pondérés selon leur poids stratégique et scientifique dans la création de valeur bancaire, en conformité avec les standards internationaux.

Loin de se réduire à la taille ou au chiffre d’affaires, ce classement met en lumière non seulement les banques les plus rentables et efficientes, mais aussi celles qui affichent la meilleure solidité structurelle et la capacité d’adaptation indispensable dans un environnement concurrentiel et numérisé. Il révèle ainsi les véritables leaders du secteur ainsi que les fragilités persistantes qui appellent des réformes urgentes.

Cette année, deux établissements se distinguent particulièrement : Amen Bank, qui s’impose comme la banque la plus performante du pays grâce à une efficacité opérationnelle remarquable et une rentabilité soutenue, et la Banque de Tunisie (BT), qui confirme son modèle équilibré et sa solidité.

À l’heure où la performance bancaire ne se mesure plus uniquement en chiffres, mais aussi en pérennité, innovation et crédibilité systémique, cette analyse approfondie constitue un outil indispensable pour comprendre les dynamiques de fond du système bancaire tunisien et identifier ses véritables champions.

L’élaboration d’un classement bancaire rigoureux ne saurait se réduire à un exercice comptable ou marketing. Pour répondre aux standards de robustesse scientifique, plusieurs principes méthodologiques ont été adoptés :

1. Approche Multi-Indicateurs : Évaluer la Performance à 360°

La performance d’une banque ne peut se limiter à un seul indicateur (ex : résultat net). Notre démarche repose sur six critères majeurs, largement utilisés dans la littérature économique et financière, combinant rentabilité, efficience, taille et transformation structurelle :

2. Pondération Ajustée : Privilégier la Rentabilité et l’Efficience

Les pondérations attribuent plus de poids aux indicateurs liés à la rentabilité (ROE) et à l’efficience globale (ROA), en cohérence avec les attentes des parties prenantes (actionnaires, régulateurs, investisseurs). La taille brute (Total Bilan) est considérée, mais n’est pas prédominante, afin d’éviter les biais en faveur des « géants structurels » au détriment des banques efficientes de taille intermédiaire.

3. Comparabilité et Équité des Données

Les données utilisées proviennent des rapports financiers officiels 2024, vérifiés et audités, garantissant la fiabilité statistique. Les banques ont été évaluées selon des standards comparables, évitant les distorsions liées à la structure juridique (publique, privée, islamique).

Trophée de La Banque la Plus Performante de Tunisie en 2024

Amen Bank, véritable révélation du Palmarès 2024, confirme son ascension au sommet du secteur bancaire tunisien. Forte d’une stratégie fondée sur l’innovation, la prudence financière et la maîtrise des fondamentaux, la banque enregistre des performances qui font d’elle la championne nationale.

  • Avec une marge nette record de 40,6%, Amen Bank se positionne largement en tête du marché en matière de conversion des revenus en bénéfices. Ce résultat traduit non seulement une gestion rigoureuse des charges, mais également une capacité remarquable à valoriser les ressources financières, au service de ses clients et actionnaires.
  • Par ailleurs, l’institution affiche un ROE de 14,61% et un ROA de 1,94%, démontrant une efficience opérationnelle parmi les plus élevées du secteur. Son résultat net, qui dépasse les 230 Millions de dinars, confirme sa solidité et sa rentabilité durable.
  • Mais au-delà des chiffres, Amen Bank séduit par sa capacité d’innovation, son engagement envers la transformation digitale et son rôle de moteur dans le financement de l’économie réelle. En 2024, elle prouve qu’il est possible de concilier croissance maîtrisée, rentabilité et contribution au développement du pays.

2ème : Banque de Tunisie (BT) : Trophée de l’Efficience Opérationnelle :

Un Modèle de Croissance Responsable et de Solidité Durable : La Banque de Tunisie illustre parfaitement que taille raisonnable et performance structurelle peuvent coexister, loin des logiques de gigantisme à tout prix.

La Banque de Tunisie, deuxième du classement, n’est pas en reste. Mieux encore, elle s’affirme comme un acteur clé de l’équilibre bancaire national, alliant prudence stratégique, efficacité opérationnelle et croissance maîtrisée.

  • La Banque de Tunisie continue son ascension grâce à une gestion efficace des actifs, avec un ROA record de 2,18%, le plus élevé du secteur.
  • Elle démontre une grande efficience, avec une marge nette de 36,95% et un ROE de 13,35%, lui assurant une solide rentabilité. Bien que de taille plus modeste que les mastodontes du secteur, BT tire parti d’un positionnement ciblé et d’une stratégie orientée vers la rentabilité durable. Son modèle de banque universelle, équilibré entre crédit et épargne, confirme sa maturité stratégique et opérationnelle.
  • Au-delà des chiffres, la BT se distingue par sa vision tournée vers l’avenir. En investissant dans la digitalisation, en modernisant son infrastructure technologique et en renforçant la proximité avec ses clients, la banque s’impose comme un acteur agile, prêt à relever les défis de demain.

3ème : Attijari Bank Tunisie : Trophée de la Banque la Plus Rentable

Attijari Bank reste un acteur majeur du système bancaire tunisien. Avec un ROE impressionnant de 20,98% et un ROA à 1,90%, elle reste l’une des banques les plus rentables du pays.

  • Son résultat net élevé (232 MDT) la place dans le peloton de tête.
  • Elle souffre toutefois d’une marge nette légèrement inférieure à celles d’Amen Bank ou de BT, ce qui explique son déclassement au profit de ses concurrentes plus efficientes.
  • Attijari bénéficie d’une forte capacité commerciale et d’une assise régionale solide, mais devra renforcer son efficience globale pour reconquérir la première place.

4ème : BIAT – Score : 76,9 

La BIAT reste la plus grande banque du pays avec un bilan proche de 25 milliards de dinars. Elle est également la plus profitable en valeur absolue avec un résultat net de 358 MDT, un record.

  • Toutefois, son ROE et ROA restent moyens, indiquant que son immense taille n’est pas totalement convertie en performance relative.
  • Elle demeure systémiquement incontournable, mais doit relever le défi de l’agilité face à des concurrents plus efficients.
  • Sa marge de manœuvre réside dans la transformation numérique et la rationalisation de sa structure.

5ème : AL BARAKA BANK – Score : 66,2 

Avec un ROE de 14,20% et un ROA de 1,65%, Al Baraka Bank se distingue comme la meilleure banque islamique du pays.

  • Elle combine croissance équilibrée et rentabilité, tout en respectant les principes de la finance islamique.
  • Sa marge nette correcte (29,9%) confirme une efficience honorable. Dans un segment encore en développement, Al Baraka fait preuve de solidité et de capacité d’adaptation, renforçant sa position auprès d’une clientèle en quête de solutions éthiques et conformes à la charia. Un positionnement porteur dans un marché en mutation.

6ème : BANQUE ZITOUNA – Score : 66,0 

Banque islamique en progression, Zitouna continue de renforcer ses fondamentaux.

  • Elle présente un bon ratio crédit/dépôt, signe d’une activité de transformation dynamique. Même si sa rentabilité reste inférieure à celle d’Al Baraka, sa croissance maîtrisée, sa stabilité opérationnelle et son rôle de pionnière sur le marché islamique tunisien en font une banque solide et prometteuse.
  • Elle devra toutefois améliorer sa marge nette et rationaliser ses charges pour monter en puissance.

7ème : UBCI – Score : 55,8 

L’UBCI affiche une performance intermédiaire, marquée par une bonne efficience des actifs et une marge nette convenable.

  • Elle bénéficie de sa filiation avec le groupe BNP Paribas, ce qui lui confère un cadre prudentiel rigoureux et une certaine rigueur de gestion.
  • Cependant, sa rentabilité globale reste modeste comparée à ses pairs.
  • Une amélioration de sa politique commerciale et une montée en puissance digitale pourraient lui permettre de franchir un cap.

8ème : BNA – Score : 53,9 

Banque publique historique, la BNA continue d’occuper une position importante avec un bilan supérieur à 20 milliards de dinars.

  • Elle présente un résultat net correct (214 MDT) et un ratio crédit/dépôt élevé (106%), mais sa rentabilité (ROE) demeure faible, traduisant une difficulté à transformer son volume d’activité en profits durables.
  • L’enjeu pour la BNA reste d’améliorer sa productivité et d’assainir son portefeuille de crédits.

9ème : TIB – Score : 51,8 

Petite structure bancaire, TIB réalise une belle performance relative grâce à une marge nette exceptionnelle (39%) et un ROA élevé (1,76%).

  • Sa petite taille joue en sa faveur pour maintenir des coûts sous contrôle. Elle démontre qu’un acteur de niche peut rivaliser en efficacité avec des institutions bien plus grandes.
  • Une banque à suivre pour sa gestion agile et ciblée.

10ème : STB – Score : 50,5 

La STB reste un acteur important du paysage bancaire tunisien, notamment par la taille de son bilan et son rôle historique dans le financement de l’économie nationale.

  • En 2024, elle affiche une activité commerciale soutenue, mais sa rentabilité reste modeste, freinée par une structure de coûts encore lourde et un portefeuille de créances parfois risqué.
  • Sa transformation digitale, amorcée ces dernières années, commence à porter ses fruits, mais un effort supplémentaire est nécessaire pour améliorer son efficience opérationnelle et renforcer la qualité de ses résultats.
  • La STB garde un fort potentiel, à condition de poursuivre son repositionnement stratégique.

11ème : ABC Tunisie – Score : 50,4

Filiale du groupe arabe ABC, cette banque se démarque par un bon ROE (11,18%), ce qui témoigne d’une rentabilité bien calibrée malgré sa taille modeste.

  • Sa prudence commerciale et son focus sur la clientèle corporate lui permettent de maintenir une performance stable, mais sans réelle dynamique d’expansion.
  • Elle gagnerait à étoffer ses canaux digitaux et à diversifier ses revenus.

12ème : WIFAK BANK – Score : 48,1

Banque islamique émergente, Wifak poursuit une stratégie de développement progressif.

  • Sa rentabilité reste faible, mais elle affiche un bon ratio crédits/dépôts (105%), montrant une activité de transformation dynamique.
  • Sa base clientèle est en croissance, notamment auprès des particuliers et TPE/PME.
  • Toutefois, ses résultats sont encore fragiles et son modèle nécessite une montée en puissance pour atteindre une masse critique suffisante. Un acteur à potentiel, mais encore en phase de consolidation.

13ème : BTK BANK – Score : 46,2

BTK évolue dans une dynamique modérée. Son ROE est faible, et son efficacité opérationnelle en retrait face à ses concurrentes.

  • Elle dispose d’une structure stable mais manque d’élan stratégique, et son positionnement semble en décalage avec les grandes tendances du marché.
  • Pour améliorer son classement, elle devra investir dans la transformation digitale et l’élargissement de son portefeuille clientèle.
  • Actuellement, BTK est perçue comme une banque de stabilité plus que de performance.

14ème : ATB BANK – Score : 44,3

L’Arab Tunisian Bank enchaîne les exercices en demi-teinte.

  • Malgré une présence historique, elle affiche des indicateurs de performance dégradés, avec une rentabilité globalement insuffisante.
  • Son score reflète une sous-performance globale, malgré des efforts pour redynamiser certaines lignes de métier.
  • La banque doit rétablir la confiance, améliorer son ratio coût/revenu et repositionner son offre pour sortir de l’ombre des grands acteurs traditionnels.

15ème : UIB – Score : 43,1

L’Union Internationale de Banques recule significativement cette année.

  • Elle affiche une activité importante mais une rentabilité perfectible, ce qui traduit une efficacité globale en retrait.
  • Son ratio crédits/dépôts est correct (91,7%), mais ses marges restent faibles.
  • Malgré l’appui du groupe Société Générale, sa performance est en-deçà des attentes.
  • Pour redresser la barre, l’UIB devra réformer son modèle opérationnel et renforcer sa présence sur des segments à plus forte valeur ajoutée.

16ème : BH BANK – Score : 41,7

BH Bank pâtit d’un déséquilibre entre forte activité de crédits et marges réduites.

  • Avec un ratio crédits/dépôts de 117,4%, elle figure parmi les plus agressives du marché, mais cette dynamique ne se traduit pas en performance financière.
  • Sa rentabilité est pénalisée par des coûts élevés et une efficacité limitée.
  • La banque doit impérativement revoir ses mécanismes de pricing, de recouvrement et d’allocation de ressources pour restaurer son équilibre économique.

17ème : BTS BANK – Score : 41,9

Banque à vocation sociale, la BTS reste un cas particulier du paysage bancaire tunisien.

  • Son ratio crédits/dépôts extrême (2559%) traduit un modèle atypique, basé sur un refinancement étatique.
  • Elle ne peut être comparée directement aux autres banques sur les mêmes critères.
  • Bien que sa mission publique justifie une faible rentabilité, des efforts d’optimisation sont nécessaires pour renforcer sa transparence, sa gouvernance et sa viabilité à long terme.

18ème : BTE – Score : 25,0

La Banque Tuniso-Émiratie traverse une phase critique, marquée par une rentabilité négative et une perte nette importante.

  • Ses ratios financiers sont alarmants, et sa part de marché reste marginale.
  • Une restructuration complète, voire une recapitalisation ou une cession, semble indispensable.
  • La BTE symbolise les défaillances structurelles que le système bancaire tunisien cherche à éviter.

19ème : QNB Tunisie – Score : 22,6

Dernière du classement, QNB Tunisie affiche les pires ROE et ROA du secteur.

  • Malgré le soutien d’un grand groupe qatari, sa présence reste faible, et ses résultats sont largement déficitaires.
  • L’écart entre ses ambitions régionales et sa réalité opérationnelle est préoccupant. Sans un repositionnement stratégique majeur, cette filiale court le risque de sortir du radar du système bancaire tunisien actif.

Les Leçons de ce Classement : Ce qui fait vraiment la différence:

Le classement 2024 met en lumière des évolutions structurelles profondes dans le paysage bancaire tunisien. Il ne s’agit plus seulement de mesurer la taille des bilans, mais d’analyser la capacité réelle des banques à créer de la valeur durable. Voici les enseignements clés à retenir :

✔️ La taille brute ne garantit plus la suprématie!!

Les cas d’Amen Bank et de la Banque de Tunisie sont révélateurs : ces deux établissements, de taille moyenne comparée aux mastodontes du secteur, parviennent à dominer le classement grâce à leur excellente rentabilité et une gestion efficiente des ressources.

Leurs performances illustrent que ce sont désormais l’efficience opérationnelle, la marge nette et le retour sur fonds propres qui font la différence, bien plus que le volume global d’actifs.

✔️ Les banques islamiques gagnent en crédibilité et en part de marché

Avec des performances solides, Al Baraka Bank et Zitouna Bank confirment que la finance islamique n’est plus un segment marginal mais une composante à part entière du paysage bancaire.

Leur montée en puissance est portée par une demande croissante pour des produits conformes à la charia, une gestion prudente et une rentabilité de plus en plus compétitive face aux banques conventionnelles.

✔️ Les grandes banques publiques face à leur inertie!!!

Des établissements historiques comme la BNA, la STB ou la BH Bank continuent d’avoir un rôle important dans le financement de l’économie, mais leur rentabilité demeure faible.

Le poids de leur structure, une gouvernance parfois lente à réagir, et des coûts fixes élevés pénalisent leur performance.

Le classement 2024 montre clairement que ces banques doivent impérativement réformer leurs modèles pour améliorer leur efficience et maintenir leur pertinence face à la concurrence.

✔️ Des signaux d’alerte persistants

Des institutions comme QNB Tunisie et la BTE présentent des indicateurs préoccupants : rentabilité négative, pertes nettes, inefficience structurelle.

Leurs scores faibles illustrent l’urgence de restructurations en profondeur, qu’il s’agisse de recapitalisation, de redéploiement stratégique ou même de repositionnement de leur business model. Faute d’actions rapides, ces acteurs risquent d’être durablement marginalisés.

Les Défis à venir : Vers un secteur plus sélectif et innovant

À l’heure où le secteur bancaire mondial connaît une profonde reconfiguration, la Tunisie se trouve face à des défis majeurs qui exigeront des choix stratégiques, de la discipline et une capacité d’adaptation accrue.

Le palmarès 2024 montre déjà les premiers signes d’un secteur où la sélection naturelle entre gagnants et perdants s’accélère.

Transformation digitale accélérée : un impératif de survie

Le numérique n’est plus un simple levier d’amélioration, mais une condition sine qua non de compétitivité.

Les banques tunisiennes sont désormais attendues sur la qualité de leurs interfaces digitales, la rapidité de traitement, la sécurité des transactions et l’automatisation des processus.

Les acteurs les plus agiles technologiquement réussiront à capter les jeunes générations, à réduire leurs coûts fixes et à offrir une meilleure expérience client.

Exigences réglementaires renforcées : discipline et conformité

L’évolution des normes prudentielles (Bâle III, lutte contre le blanchiment, exigences en matière de fonds propres et de transparence) impose aux banques une rigueur accrue en matière de gouvernance et de gestion des risques.

Celles qui maîtrisent déjà leurs indicateurs financiers seront en mesure de transformer la contrainte réglementaire en avantage stratégique. À l’inverse, les établissements moins structurés verront leur marge de manœuvre se réduire.

Pression sur les marges : rentabiliser chaque dinar investi

Avec des taux d’intérêt réglementés, une concurrence féroce et une économie nationale encore sous tension, les marges d’intermédiation se compriment.

Il devient essentiel pour les banques de réduire les charges d’exploitation, d’optimiser l’allocation des capitaux et de valoriser chaque produit ou service proposé. La performance ne viendra plus du volume, mais de la qualité des revenus.

Des clients plus exigeants : vers une banque de proximité, mobile et intelligente

Les attentes évoluent. Les clients, qu’ils soient particuliers ou entreprises, réclament des services rapides, transparents, personnalisés et accessibles à tout moment.

Les banques qui sauront intégrer l’intelligence artificielle, l’analyse prédictive et la personnalisation dans leur relation client auront une longueur d’avance.

L’ère des agences physiques dominantes touche à sa fin : place à une relation bancaire hybride, mobile et orientée valeur ajoutée.

Les prochaines années verront une polarisation accrue du secteur. Les banques rentables, technologiques, bien gouvernées et centrées sur l’expérience client continueront à monter en puissance. Celles qui tarderont à se transformer seront absorbées, marginalisées ou contraintes de changer radicalement. La dynamique de consolidation bancaire semble inévitable.

Bouton retour en haut de la page