TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE) – La bataille des « européennes » fait rage, à Bruxelles, et même la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen qui brigue un second mandat à la présidente joue son va-tout et tente de sauver sa peau.
Les chefs de file des principaux partis européens se sont retrouvés aux Pays-Bas pour faire valoir leurs visions de l’Union. Le débat a débuté à 19 heures, lundi 29 avril, et dès la sixième minute, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a essuyé ses premiers plâtres. Anders Vistisen, candidat d’extrême droite, appelait à la « suppression de 10 000 bureaucrates à Bruxelles », « à commencer par vous », a-t-il glissé à l’Allemande qui souhaite, à l’issue des élections européennes de juin, conserver son poste.
Sur la scène du théâtre aan het Vrijthof de Maastricht, sept autres prétendants au poste –tous des «Spitzenkandidaten» comme on les nomme dans le jargon européen– étaient bien décidés à démontrer qu’elle ferait mieux de rendre son tablier. Car ce système des « Spitzenkandidaten » («candidats têtes de liste» en allemand) prévoit que le poste de président de la Commission européenne soit confié à la tête de liste du parti européen arrivé en tête lors des élections.
Droite dans ses bottes, Ursula von der Leyen est restée souriante tout au long des 90 minutes de débat. Interrogée à propos de la manière dont elle a négocié les contrats de vaccins durant la pandémie de Covid-19 (notamment via SMS avec le PDG de Pfizer…), Ursula von der Leyen est allée jusqu’à invoquer la « transparence » de ses décisions. Ni sur l’environnement, ni sur la défense ou la migration, elle n’a dit quoi que ce soit pouvant déplaire aux États membres. Et cela compte : ce sont les 27 dirigeants de l’Union qui désigneront (avec approbation du Parlement) le prochain locataire du Berlaymont à Bruxelles, le quartier général de la Commission européenne.