TUNIS – UNIVERSNEWS – Le président de la Chambre syndicale nationale des viandes de volaille, Brahim Nefzaoui, a annoncé, lundi 21 novembre 2023 à Universnews que le prix du poulet et d’escalope a enregistré une baisse très importante par rapport à la dernière période, faisant toutefois remarquer que cette baisse était déjà attendue.
Il a par ailleurs indiqué que le prix des viandes de poulet varie actuellement entre 7,5 et 9 dinars le kilo, avant d’expliquer que cette nette diminution est principalement attribuable à un recul enregistré au niveau de la demande sur le marché local suite à la dégradation du pouvoir d’achat des Tunisiens et du fait de l’abondance des stocks.
Brahim Nefzaoui a en outre indiqué que cette baisse n’a pas touché uniquement les prix du poulet mais aussi ceux de l’escalope de dinde qui se vend actuellement à 14 dinars le kilo ou encore les œufs dont le prix des quatre a baissé à 1,400 DT contre 1,800 auparavant.
Il a par ailleurs indiqué que pour ce mois de novembre, le stock de viande de poulet s’élève à 12,8 mille tonnes, alors que le stock de dinde est estimé à 6500 tonnes, un stock qu’il l’a qualifié de bon malgré la baisse de la production.
Nefzaoui a dans le même contexte assuré que la consommation d’œufs en Tunisie équivaut à 158 millions d’unités par mois dont 100 Millions vont pour les professionnels, ce qui constitue un risque selon lui surtout à l’approche du mois saint de Ramadhan durant lequel la consommation moyenne d’œufs monte à 70 Millions.
Il a mis en garde contre l’insuffisance du stock des œufs pour le mois de Ramadan surtout qu’aucun stock n’a été à ce jour constitué. «Contrairement aux années précédentes, nous n’avons rien fait», a déploré le président de la Chambre syndicale nationale des viandes de volaille, avant d’appeler à réagir rapidement. « Ce n’est pas une chose à prendre à la légère. Il faut réagir en temps opportun avant que cela soit trop tard».
Par rapport à la réaction de la Chambre, Brahim Nefzaoui a assuré qu’ils ont envoyé une correspondance à la ministre du Commerce pour solliciter une réunion et discuter de la situation à l’approche du mois de Ramadan, mais aucune réponse ne leur ait parvenue jusqu’à ce jour.
Il a par ailleurs exprimé ses inquiétudes quant à la non-réactivité du ministère de tutelle face à la demande des professionnels du secteur : « Nous avons besoin de discuter avec la ministre, nous avons beaucoup de choses à dire et à proposer ! Il ne faut pas nous écarter », a-t-il encore dit.
B.B.R.