
TUNIS-UNIVERSNEWS- (Justice) – L’ancien président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a indiqué avoir été traduit, il y a deux jours, devant la chambre spécialisée dans les affaires de corruption financière à Tunis, sur fond d’une « erreur matérielle » commise dans un rapport élaboré par l’Instance et adressé en 2020 à plusieurs parties concernées par sa publication, dont l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Chawki Tabib a précisé que cette procédure « n’a aucun lien avec des suspicions de mauvaise gestion ou de corruption financière » durant son mandat à la tête de l’Instance. Il a expliqué que « l’erreur matérielle » dans le rapport de l’INLUCC a été requalifiée par la chambre d’accusation en tant que « falsification », alors qu’il s’agirait plutôt « d’une simple erreur glissée dans le rapport… concernant le nom d’une société dont un ancien responsable gouvernemental était gérant alors qu’il exerçait encore ses fonctions, en violation flagrante de la loi ». Selon lui, « cette erreur a été commise de bonne foi par l’auteur du rapport et ne constitue pas un acte prémédité de falsification ».
L’ancien président de l’Instance a, par ailleurs, indiqué que son avocat a invoqué l’immunité accordée par la loi au président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) en matière d’investigation, se déclarant étonné de voir la justice ne pas donner suite à cet argument.
Pour rappel, la chambre d’accusation près la cour d’appel spécialisée dans les affaires de corruption financière a décidé de renvoyer Chawki Tabib devant la chambre criminelle spécialisée du tribunal de première instance de Tunis.
Elle a également rejeté la demande de levée de l’interdiction de voyage prononcée à son encontre et a classé les charges retenues contre un second accusé, pour défaut de preuves.