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La BCT serait contrainte de reporter la date d’entrée en vigueur… !!!
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« La nouvelle loi sera le désastre qui éliminera les dernières miettes de croissance économique »
TUNIS – UNIVERSNEWS L’affaire continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive… bien que les jeux soient faits et que la loi a été adoptée et que la date de son entrée en vigueur a été fixée initialement au 2 février 2025… mais, tous les concernés se demandent, encore, si les pouvoirs publics ont pris en considération toutes les données relatives à ce changement radical de la situation. Certains experts ont prédit, même « un désastre », comme c’est le cas de de l’économiste Ridha Chkoundali dont nous avons reproduit, récemment, les propos !!!
Actuellement, une nouvelle donne vient s’ajouter à ce dialogue de sourds qui s’est instauré, et certaines informations font état du fait que, même, la Banque centrale de Tunisie (BCT) n’est pas préparée pour l’échéance fixée… et serait contrainte de reporter la date d’entrée en vigueur tout cela parce que le ministère des Finances qui voulait se débarrasser du problème des chèques sans provisions, a précipité ses décisions, pour créer de nouveaux problèmes à la pelle, sans prendre en considération les conditions qui ont « imposé » en Tunisie du chèque en tant de garantie ou de paiement à échéance prorogée.
Ridha Chkoundali a écrit dans un post sur sa page Facebook : « Nous l’avons dit et nous le redisons, la nouvelle loi sur les chèques sera le désastre qui éliminera les dernières miettes de croissance économique que la Tunisie a réalisé depuis la révolution grâce à la consommation privée.
Il a par ailleurs expliqué que toutes les familles tunisiennes ont recours aux chèques pour pouvoir payer sur des tranches, puisque les Tunisiens ne peuvent pas payer la totalité du montant à cause de la détérioration de leur pouvoir d’achat et la suppression de ce mode de paiement, aura des effets néfastes.
Chkoundali a en outre souligné que le secteur du commerce sera le premier à être touché, et si les transactions s’arrêtent, tous les secteurs bloqueront les uns après les autres, notamment ceux destinés au marché local, c’est-à-dire à la consommation nationale.
Les appels pour le report de la mise en œuvre des mesures se multiplient, et des députés ont présenté une proposition d’amendement de la loi n°41 de l’année 2024, pour reporter l’application au mois d’août 2025… tout en permettant d’accepter l’usage des chèques, comme c’est le cas, actuellement, en parallèle avec les nouveaux chèques.
Certes, il fallait prendre ces décisions, tôt ou tard, surtout avec le décashing adopté par l’Etat… mais, a-t-on pensé, à titre d’exemple, à ce que peut faire un Tunisien qui veut se faire soigner dans une clinique qui demandent des chèques de garantie en milliers de dinars et qui peuvent étaler les paiements sur plusieurs mois, à condition que cela soit fait par chèques ??!!!
Dans cette affaire, on a l’impression qu’on est dans un dialogue de sourds… et que le citoyen tunisien est mis devant le fait accompli, avec des décisions qui le pénalisent, surtout qu’il considère que, pour faire sortir quelques deux ou trois centaines d’émetteurs de chèques sans provisions qui ne représentent que moins de 2% des sommes d’argent en jeu… on pénalise le peuple tunisien qui a appris à régler ses affaires à travers l’émission de chèques qu’il honorera, conformément aux échéances ??!!!
L’expert Anis Wahabi a considéré, dans l’affaire des chèques sans provisions comme étant une décision de jeter dans la mer les Tunisiens, bien que les pouvoirs publics sachent qu’ils ne savent pas nager… et leur a demandé d’apprendre à le faire… c’est-à-dire qu’on demande aux Tunisiens d’apprendre à se comporter avec les chèques, dans un délai de six mois, et surtout en l’absence de mesures d’accompagnement de l’autre côté… !!!