TUNIS – UNIVERSNEWS – La sécurité routière est devenue un véritable enjeu de société. Des associations, des citoyens, des enseignants se battent pour protéger les plus jeunes contre les risques de la route. Mais, malgré ce combat de tous les jours, des petits êtres meurent encore ou restent handicapés à vie. Les chiffres sont alarmants. On dénombre un tiers de victimes (34%) en plus lors de la sortie des classes qu’au début des cours. La fatigue et l’euphorie de la fin des cours jouent certainement un rôle à cet égard.
Chaque année, le nombre de décès d’enfants dans des accidents de la circulation devant les établissements scolaires ne cessent d’augmenter. Combien d’enfants seront-ils un jour meurtris dans leur chair, sacrifiés sur l’autel d’une vitesse inappropriée, d’un chauffard inconscient, d’un réflexe tardif, d’une insouciance enfantine toute naturelle ? Combien partiront un matin vers l’école et n’en reviendront pas, fauchés dans leurs jeunes années ? Une situation alarmante qui impose prudence et prévention.
Selon l’association de lutte contre les accidents de la route, 56% des enfants trouvent la mort suite à un accident de la route. Le manque de signalisations et de passages cloutés au niveau des établissements scolaires ainsi que l’étroitesse des chaussées représentent des risques majeurs pour les élèves qui restent devant leurs établissements respectifs pendant les heures creuses.
Plusieurs études ont montré que les automobilistes ne seraient pas les seuls responsables des accidents dans lesquels des enfants trouvent la mort. Le comportement des jeunes victimes en est également la cause. Accompagnés par leurs parents au départ, les enfants deviennent progressivement autonomes et ceci, qu’ils soient piétons, à vélo ou plus tard, à l’âge de la majorité, conducteurs. En tant qu’usagers de la route, les enfants doivent être sensibilisés tôt aux règles de la sécurité routière
Le danger persiste même sous la surveillance d’un adulte (un accident sur quatre). Il est donc indispensable de lui « donner la main » et de l’éduquer dès la maternelle. Les parents doivent montrer à leur enfant que le trottoir comporte des périls (sorties de garage, travaux, livraisons, voitures mal garées, intempéries), lui signaler, les signaux lumineux, les marquages au sol et le comportement des autres (voitures, cyclistes).Avant de traverser, on doit lui apprendre à regarder à gauche, à droite, puis encore à gauche, avant de s’engager sur la chaussée, uniquement quand tous les véhicules sont à l’arrêt. Enfin, il faut lui transmettre ce message capital de la Prévention routière. Le trottoir n’est pas un terrain de jeux.
L’éducation à la sécurité routière fait partie des missions fondamentales de l’école. C’est l’occasion pour les enseignants d’évoquer avec leur classe les consignes de sécurité à respecter dès le plus jeune âge, que l’on soit piéton, cycliste, passager. L’enjeu est de former des enfants responsables et respectueux d’autrui car c’est l’éducation, plus que la répression, permettra de réduire durablement le nombre d’accidents. Piéton, passager d’une voiture ou usager de transport en commun ou cycliste, l’enfant puis l’adolescent doivent, pour acquérir un comportement responsable, savoir décrypter les situations, faire des choix en gérant les risques et en connaissant les dangers.
Tout au long de la scolarité et sans discontinuité, la sécurité routière doit être enseignée comme une matière à part s’intégrant au projet d’école ou d’établissement. Il est donc important d’apprendre, dès le plus jeune âge, non seulement les règles établies dans le code de la route mais également les notions de respect des autres et de partage de la route.
La formation à la sécurité routière à l’école permet ainsi d’aborder les droits et devoirs de chacun vis-à-vis des autres usagers. Elle permet également d’aborder les notions de prévention, de risque et de sanction. Cette formation au risque routier permet d’expliquer aux enfants que la route doit être un lieu de civisme où circulent tous types d’usagers. L’objectif est de les informer sur les dangers de la route et de sensibiliser sur l’importance d’adopter un comportement responsable et respectueux.
M.S.