
Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – La ministre de la Culture, Amina Srarfi, a commis une erreur politique, et surtout culturelle et cognitive, en participant, dans la capitale italienne, Rome, à l’ouverture d’un événement culturel intitulé « De Rome à Zama ».
Le titre de l’événement ne suggère pas un échange égalitaire entre les deux rives de la Méditerranée, ni l’établissement de passerelles de coopération et d’acculturation entre la Tunisie et l’Italie. Il rappelle plutôt une situation qui n’a pas eu lieu ou, au mieux, sur laquelle pèse un grand doute scientifique sur sa véracité, et c’est la bataille de Zama que les lectures qui adoptent le récit italien des guerres qui ont opposé Carthage à Rome considèrent comme ayant eu lieu et ayant vu la défaite d’Hannibal et de son armée.
Amina Srarfi qui aurait dû se souvenir de toutes ces données, s’est impliquée dans le soutien au récit italien promu par le gouvernement d’extrême droite à Rome qui repose sur l’évocation des «gloires d’un passé» largement imaginées au nom de «l’hégémonie en Méditerranée et dans le monde».
La « ministre tunisienne des Affaires culturelles a troqué l’histoire, sa crédibilité et des aspects de la fierté nationale en contrepartie de l’approbation du gouvernement italien, dont la pression sur la Tunisie semble s’étendre à tous les domaines et se poursuivre tant qu’elle ne trouvera de la part de la Tunisie que réaction positive et acceptation.