
Tunis, UNIVERSNEWS (Agriculture) – La démission de Moez Zaghdane, qu’il a souhaité garder secrète et à l’abri des médias et du public, n’a pas surpris ceux qui suivent la situation de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP). Il ne fait aucun doute que le président démissionnaire poursuit ses propres objectifs, sans rapport avec sa volonté d’attirer l’attention du public sur l’état de mort clinique dans lequel se trouve l’organisation depuis des années.
L’UTAP a payé un lourd tribut à la « Révolution des jasmins » et aux politiques d’«autonomisation» menée par le mouvement islamiste Ennahdha qui, quelques mois après le départ de l’ancien président le défunt Zine El Abidine Ben Ali, s’est empressé de prendre le contrôle de l’UTAP et des structures agricoles, en nommant Abdelmajid Ezzar, un fidèle de Rached Ghannouchi, à la tête de l’Organisation.
Abdelmajid Ezzar et sa clique ne se souciaient guère des affaires des paysans et de l’agriculture. Ils s’efforçaient plutôt de démanteler les structures de l’organisation et de les reconstruire de manière à en contrôler les rouages pendant des années. C’est ce qui a permis le passage de la direction de l’organisation d’Abdelmajid Ezzar à Noureddine Ben Ayad, puis à Moez Zaghdane. Naturellement, la situation de l’organisation n’a fait qu’empirer à chaque « passage symbolique du pouvoir ». Cela a aggravé la crise, notamment en raison de l’absence de politiques publiques claires et de la succession de ministres, pour la plupart sans compétence, ainsi que de la marginalisation des organismes intermédiaires ces dernières années.
Sauver l’UTAP des « cellules dormantes » de la pieuvre islamiste et d’Ennahdha et dynamiser son rôle à la lumière du fait que la sécurité alimentaire est l’une des conditions les plus importantes du progrès est l’un des éléments les plus importants à réaliser, car sauver l’UTAP est une contribution au soutien de l’agriculture tunisienne.
Comme plusieurs autres domaines d’activités et, même pire, le secteur agricole a été l’une des principale cibles à saper, afin de faire mainmise sur le pays… toutefois, le plan a échoué, jusqu’à un certain point, jusqu’à maintenant, mais il faut prendre le taureau par les cornes, afin d’éradiquer toute velléité agressive des sbires de la pieuvre islamiste qui, quoi que l’on dise, continue à œuvrer dans le secret le plus total, pour faire obstacle au développement du pays… avec l’espoir de revenir sur scène !!!