
Depuis une semaine… les rues marocaines au rythme d’une tension sociale inédite!!!
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Trois personnes ont été tuées, mercredi, par les forces de l’ordre, près d’Agadir. Selon les autorités, certains de ces manifestants ont tenté de « prendre d’assaut » une brigade de gendarmerie. La répression s’accentue et la situation risque de déraper à tout moment. Le Maroc est ébranlé par une crise sociale jamais égalée, et il n’est plus possible pour le pouvoir de faire taire les jeunes. Les manifestants du mouvement GenZ 212 réclament la démission du Premier ministre et dénoncent une répression.
La police avait ouvert le feu sous prétexte d’empêcher les manifestants d’attaquer un poste de police à Lqliaa, près de la ville côtière d’Agadir, selon les médias d’État. Ce sont les premiers décès signalés depuis que d’énormes manifestations menées par des jeunes ont éclaté samedi à travers le Maroc, alors que la colère grandissait face à la décision du gouvernement de construire des stades de football pour la Coupe du Monde de la FIFA 2030 plutôt que d’améliorer les services publics et de s’attaquer à la crise économique.
« Les stades sont ici, mais où sont les hôpitaux ? » c’est un slogan populaire parmi les manifestants de la génération Z.
Un manifestant a déclaré à BBC Newsday que l’hôpital dans sa ville, Oujda, à la frontière avec l’Algérie, était comme une « prison ».


De Rabat à Casablanca, en passant par Agadir et Tanger, les rues marocaines vibrent au rythme d’une mobilisation inédite. Depuis une semaine, le collectif GenZ 212 fédère des milliers de jeunes autour d’un même cri : réformer les écoles, les hôpitaux et combattre la corruption. À Rabat, devant le Parlement, les pancartes affirmaient : « Nos voix ne seront pas réduites au silence ».
Les manifestants dénoncent un système éducatif défaillant et un accès difficile aux soins. Le mouvement a émergé après le drame d’Agadir, où huit femmes enceintes sont mortes à l’hôpital public. GenZ 212, qui revendique 170 000 membres sur Discord, se dit apolitique et pacifique. Certains réclament désormais la démission du Premier ministre Aziz Akhannouch.
Face à cette mobilisation surprise, le gouvernement a proposé un dialogue, tout en condamnant les violences survenues jeudi. Trois personnes ont été tuées près d’Agadir lors d’affrontements avec la gendarmerie. L’Union européenne appelle au calme et salue l’engagement civique de la jeunesse marocaine.