TUNIS – UN/Agences – De nombreuses villes et cités françaises ont à nouveau sombré dans le chaos cette nuit, pour la quatrième nuit d’émeutes depuis la mort du jeune Nahel, abattu à bout portant par un policier après un refus d’obtempérer.
Ces émeutes ont eu lieu malgré les menaces du président français, Emmanuel Macron et les 45.000 policiers et gendarmes qui ont été mobilisés pour la nuit de vendredi à samedi. Depuis Mantes-la-Jolie (Yvelines) où le ministre de l’Intérieur a rendu visite aux forces de l’ordre, il a annoncé samedi matin le chiffre de 471 interpellations – contre 875 la veille. Ce fut quand même une nuit marquée par des «violences de moindre intensité», selon le ministre de l’Intérieur, même si le chaos reste spectaculaire, avec son cortège de dégradations, d’agressions, de pillages et même de tirs au fusil.
Emmanuel Macron a présidé une nouvelle cellule de crise vendredi. Il s’est dit prêt à adapter le dispositif de maintien de l’ordre «sans tabou».
Durant cette quatrième nuit d’émeutes, le ministre de l’Intérieur a rendu visite aux policiers et gendarmes à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Gérald Darmanin a également suivi les opérations en Île-de-France depuis la salle de commandement de la préfecture de police, avec le préfet de police Paris Laurent Nuñez.
Les dégradations se sont multipliées. Des individus ont réussi à pénétrer dans un supermarché Carrefour de Drancy (Seine-Saint-Denis) et l’ont vandalisé.
À Paris, 15 personnes ont été arrêtées alors qu’elles tentaient de s’introduire dans une boutique d’électroménager, selon la préfecture de police. Trois personnes, étrangères à cet évènement, ont été interpellées dans la capitale.
Par ailleurs, neuf individus ont été arrêtés par les forces de l’ordre à Nanterre alors qu’elles transportaient un jerrican ainsi que des cocktails Molotov, a appris Le Figaro auprès de la préfecture de police.
Dans le Maine-et-Loire, la ville de Cholet a été secouée par des violences dans la nuit du jeudi au vendredi. La maison du maire LR Gilles Bourdouleix, qu’il était sur le point de quitter, a été saccagée. «Miroir, batterie d’enfants, lampes… Tout a été détruit gratuitement!», s’est indigné l’édile.
Maire de Cholet depuis 1995, il s’est dit «stupéfait» des scènes de chaos dans sa ville. L’hôtel de police a été attaqué au mortier, et plusieurs voitures incendiées.
De «grosses tensions» ont été constatées à Nîmes, dans deux quartiers prioritaires de la commune et sur celui des Jonquilles, situé sur la route d’Arles, a confié une source policière au Figaro. Elle a fait état de véhicules brûlés et de caméras détruites. Une CRS a été dépêché sur place dans la nuit.