
Deux Américains et un Japonais Nobel 2025… pour une découverte médicale majeure!!!
Tunis, UNIVERSNEWS (Santé) – Le prix Nobel de médecine 2025 a été décerné aux Américains Mary E. Brunkow, Fred Ramsdell et au Japonais Shimon Sakaguchi. Ils ont été primés pour leurs découvertes concernant la tolérance immunitaire périphérique. « Les trois lauréats ont identifié les cellules T régulatrices, nécessaires au maintien de la tolérance immunitaire, ouvrant ainsi la voie à un nouveau domaine de recherche. Ces découvertes ont également conduit au développement de traitements médicaux potentiels, actuellement évalués dans le cadre d’essais cliniques », relate la radio française RFI.
C’est pour la seconde année consécutive, le jury du prix Nobel de médecine a choisi de couronner la recherche purement fondamentale. Des travaux, comme ceux sur le microARN en 2024, qui n’ont pas encore abouti à des traitements disponibles mais qui pourraient bien, dans les prochaines années, révolutionner la prise en charge de nombreuses pathologies comme les maladies auto-immunes et les cancers.
Le Nobel de médecine a récompensé les trois chercheurs qui ont montré qu’un autre mécanisme silencieux — les lymphocytes T régulateurs — joue un rôle essentiel pour maintenir la paix intérieure de notre corps. Une découverte essentielle dont les applications cliniques sont potentiellement nombreuses.
Un réel espoir face aux maladies auto-immunes
Notre système immunitaire est un orchestre complexe, où chaque cellule doit jouer sa partition. Les Tregs (lymphocytes T régulateurs) sont comme un chef d’orchestre silencieux : sans eux, les autres cellules peuvent se déchainer contre les tissus du corps. Les Tregs fonctionnent donc comme des modérateurs : ils inhibent les réponses immunitaires excessives et maintiennent la « paix » entre défense et tolérance. Lorsqu’ils font défaut – par mutation du gène Foxp3 ou par altération de leur activité – le risque d’apparition de maladies auto-immunes augmente fortement. Parmi les affections concernées figurent le diabète de type 1, la sclérose en plaques et la polyarthrite rhumatoïde.
Sur le plan thérapeutique, la découverte des Tregs ouvre deux axes principaux : renforcer localement ces cellules pour calmer une maladie auto-immune, ou moduler leur activité pour améliorer l’efficience des traitements anticancéreux sans provoquer d’auto-agression. D’ailleurs, de nombreuses essais cliniques (plus de 200 selon le comité Nobel) explorent déjà des traitements basés sur la tolérance périphérique.