EDITO – 2 ans depuis le 25 juillet… un goût d’inachevé!!!

TUNIS – UNIVERSNEWS Il y a deux ans, maintenant, le président de la République a osé ce que personne d’autre n’a pu faire, depuis la « Révolution », pour libérer la Nation de la pieuvre islamiste qui menait le pays vers une destruction programmée quoi qu’en peuvent dire certaines âmes malintentionnées ou les crédules qui pensent que le mouvement Ennahdha était animé de bonnes intentions et que ses membres cherchaient à instaurer une véritable démocratie en Tunisie.

Le soutien populaire a été inégalé, surtout, que dès le départ, Kaïs Saïed a donné le ton… en annonçant que ses priorités sont l’éradication de la nébuleuse islamiste et la lutte contre la corruption à tous les niveaux… ainsi que la spéculation qui appauvrit le citoyen.

Certes, deux ans après le 25 juillet, on ne pouvait pas attendre que la Tunisie devienne un paradis, au vu du poids des méfaits du mouvement islamiste Ennahdha… mais, ce qui se passe n’a pas amélioré la situation. Pire, encore, les Tunisiens vivent une crise jamais égalée, dans le pays… avec des pénuries à répétition et qui touchent beaucoup de produits de première nécessité… pour atteindre, même, le pain quotidien.
Sucre, farine, semoule, café, thé vert, même, en plus du riz –pour ne citer que quelques produits-… se font remarquer par leur absence sur les étals et influent, aussi, sur les secteurs de production. Les prix des fruits et légumes atteignent des sommets jamais égalés.

Ainsi, tout ce qui a été accompli, jusqu’à maintenant, a perdu beaucoup de sa crédibilité, avec des citoyens qui doivent se contenter des menaces contre les spéculateurs et les corrompus, avec, aussi, des accusations qui restent à prouver.
Il est impératif, maintenant, de rectifier le tir, tant qu’il est encore possible …, mais, lorsqu’on voit que les prédicateurs qui se prévalent de l’Islam et les écoles coraniques qui ont pignon sur rue, il n’y a pas de quoi être trop optimiste !!!

En outre, trop de postes de responsabilité sont encore vacants, que ce soit dans le corps diplomatique ou celui des gouverneurs, entre autres… avec, même, des nominations, parfois, hasardeuses, basées sur l’allégeance… et parfois du favoritisme, frisant même l’incompétence, pour certains !!!

Le père Noel n’est pas passé par la Tunisie qui est un pays enraciné dans ses origines musulmanes, et c’est pour ces raisons que le miracle n’a pas pu avoir lieu… au vu du lourd fardeau du legs de la nébuleuse islamiste. Ses partisans avaient agi comme des sauterelles qui avaient détruit les chantiers d’un Etat bâti aux forceps et ayant rayonné à l’échelle internationale, durant des décennies… et qui garde, quand même, un tant soit peu de son prestige et de son image rayonnante qu’il faut réhabiliter.

Les fondements de l’Etat moderne ont résisté et pourront, encore, le faire… mais, il faut réunir les ingrédients qui permettent de se propulser sur les hauteurs, avec une diplomatie active, une économie qui reprend son mordant… et, surtout, une cohésion autour de principes clairs auxquels adhérent tous les citoyens imbus de patriotisme. A ce niveau-là, l’opacité qui entoure l’action gouvernementale ne peut pas prêter à l’optimisme.

Là où le bât blesse, c’est que le citoyen est pris en otage, avec une perte de confiance manifeste qui s’aggrave de jour en jour. Les investisseurs et les hommes d’affaires –et non les affairistes et les corrompus qui profitent de la situation- diabolisés sont devenus frileux et n’attendent que des signaux positifs pour se remettre au travail. Le secteur économique qui est le nerf de la guerre dans tout régime qui cherche la prospérité du pays demeure le parent pauvre, alors qu’il est primordial et déterminant.

Pire, encore, une guerre d’usure est menée contre la classe politique, et c’est là qu’il faut discerner entre la graine et l’ivraie… et faire la différence entre les vrais comploteurs, les corrompus et les serviteurs des forces occultes étrangères, et ceux qui ont commis des erreurs d’appréciation et qui peuvent être récupérés… s’ils sont bien informés sur les objectifs.

MUSTAPHA MACHAT

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