TUNIS – UNIVERSNEWS – C’est vraiment bizarre comment les islamistes tournent la veste à tous vents, dans des tentatives désespérée de chercher de nouvelles alliances, au point qu’on commence à sentir que la pieuvre a perdu toutes ses tentacules et qu’elle cherche de sortir la tête de l’eau… en tentant l’impossible, soit une alliance avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Ils sont, même, prêts à composer avec le diable, afin d’atteindre leurs tristes desseins.
La position de soutien explicite annoncée par le mouvement Ennahdha à la centrale syndicale semble bizarre et représente un tournant qu’il faut analyser pour plusieurs raisons dont certaines sont historiques et d’autres liées au contexte politique et social que traverse le pays.
C’est que le mouvement Ennahdha ne cachait pas, depuis sa fondation, son hostilité au travail syndical qu’il considérait au service de l’idéologie et des courants de gauche, et l’on ne peut oublier ici que le « mouvement islamique » s’est tenu aux côtés du pouvoir, lors des événements de janvier 1978.
Même lorsque le mouvement s’est intéressé au travail syndical, il l’a fait dans le but d’essayer de pénétrer les structures syndicales et de les manipuler.
Et lorsque le mouvement islamiste s’est trouvé en position de force, en prenant les rênes du pouvoir, après le 14 janvier 2011, il avait voir son véritable visage, apparu avec évidence en la ciblant dans les médias et en incitant contre lui, avec l’attaque contre le siège symbolique de l’organisation à la place Muhammad Ali.
Les choix politiques et économiques d’Ennahdha contredisent sont dans le sens contraire de la pensée syndicale, ce qui explique la « brouille » historique entre les deux parties, ce qui fait de la tentative de rapprochement d’Ennahdha avec l’UGTT une tentative « suspecte » car elle pousse, entièrement et franchement, la centrale syndicale vers la confrontation avec le président de la République, Kaïs Saïed, et coupe complètement toute possibilité de dialogue.
Il s’agit, simplement, d’une tentative de dissimulation de la baisse de popularité d’Ennahdha et son incapacité à influencer, et lui fournit l’occasion d’éviter une évaluation objective de toutes les erreurs dévastatrices qu’elle a commises au cours de la dernière décennie, surtout en noyant le pays dans l’endettement envers le FMI, mais, surtout, en inondant la fonction publique de centaines de milliers de recrutements qui ont grevé le budget de l’Etat.
Par conséquent, cette tentative de rapprochement n’est qu’une nouvelle diversion de la part de la pieuvre islamiste… surtout qu’elle n’a aucune chance d’aboutir