TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – le dirigeant nahdhaoui, Ajmi Lourimi croit, peut-être que son mouvement peut continuer à leurrer le peuple tunisien qui a subi et subit, encore, les méfaits de l’islam politique et les retombées de la décennie noire. Il pense que le fait de changer de dénomination peut donner l’impression que ce mouvement diabolique d’Ennahdha peut changer d’orientation et servir un tant soit peu les intérêts du pays et que l’opinion publique peut être amenée à l’accepter et à interagir positivement avec lui.
Ce qui est certain, c’est que quiconque suit l’histoire du mouvement Ennahdha se rend compte que changer de nom ne s’est accompagné que d’un pas sur la voie d’une plus grande tromperie, et d’une dépendance plus poussée pour servir les projets étrangers et, particulièrement, occidentaux, avec en tête les Etats Unis d’Amérique qui ne sèment que décombres, massacres et désolations… comme c’est le cas, actuellement, en Palestine, avec l’entité sioniste massacre tout un peuple avec la bénédiction de l’Oncle Sam.
Le premier changement de nom avait eu lieu en 1981, lorsque la transition s’est produite ostensiblement de la dénomination de « Groupe islamique » vers celle de « Tendance islamique », période qui s’était accompagnée de l’adoption de la violence contre l’État et la société comme méthode pour instaurer ce qu’on avait appelé «l’islamisation» de la société tunisienne. La situation a empiré, avec le passage du Mouvement de la Tendance Islamique au Mouvement de la Ennahdha, qui s’est achevée avec des violences, des attentats et d’incendies d’individus et de biens, en plus des assassinats politiques et de l’arrivée des groupes terroristes en Tunisie et sur ses frontières avec l’Algérie.
Cela signifie que penser à changer à nouveau de nom cache un changement de méthodologie et les pratiques violentes et la confrontation avec l’autorité politique, dont des indicateurs ont commencé à apparaître ces derniers jours. On ne peut comprendre l’appel Ajmi Lourimi sans rappeler que c’est Rached Ghannouchi qui avait donné son feu vert pour qu’il prenne les rennes du Mouvement Ennahdha, sachant qu’il était un bon disciple de son mentor et de son cheikh, et il n’avait jamais exprimé une seule position qui différait de celle de Rached Ghannouchi.
Malheureusement, l’opinion publique attend, plutôt un mea culpa du mouvement Ennahdha, ainsi que des réponses claires concernant ses pratiques et ses méfaits durant la dernière décennie, qui ont été à l’origine du sabordage de l’économie, de la propagation de la corruption, du démantèlement de l’État et de l’implication de la Tunisie dans les politiques des axes.
Ces pratiques ne sont pas séparées de la « pensée idéologique » du mouvement Ennahdha, partie intégrante, intellectuellement et politiquement, avec les idées et es projets de la confrérie islamiste qui s’opposent à l’idée d’État national, et qui reposent sur la règle de l’usage de la violence contre tous ceux qui s’opposent ou, du moins, réfutent ces idées et qui sont considérés comme des « apostats » et des « mécréants », ce qui a été clairement démontré dans l’assassinat des martyrs Chokri Belaïd et Haj Mohamed Brahmi et, avant eux, le lynchage de Lotfi Naguedh à Tataouine, avec la scène ignoble de Ghannouchi et Harouni serrant dans leurs bras les accusés de son assassinat, et la pression du mouvement sur les juges pour qu’ils libèrent les responsables, ce qui s’est produit après une fraude. Les Tunisiens n’oublieront jamais non plus l’appel de Sadok Chourou, sous la coupole de l’Assemblée constituante, à amputer les membres des manifestants, ni les tirs de chevrotine de Siliana, commandités par leur ministre de l’Intérieur, ou encore l’appel de Sahbi Atig à exterminer les Tunisiens.
La violence demeurera donc la seule idéologie d’Ennahdha, quelles que soient les révisions qu’elle revendique ou son nouveau nom ! Comme le dit le proverbe arabe : on a mis la queue d’un chien dans une sarbacane bien rectiligne… mais, lorsqu’on l’a sortie, elle était, toujours, tordue !!!
F.S.
Comments 1