TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – Le président de l’Association tunisienne de lutte contre la corruption, Brahim Missaoui, a déclaré aujourd’hui jeudi que les recrutements suspects dans le secteur public dépassent les 150.000. Il a ajouté que les dossiers de corruption dans les postes publics dépassent largement ce qui a été annoncé, compte-tenu du nombre d’emplois enregistré, surtout depuis la révolution.
Il a précisé que le nombre d’emplois s’élève actuellement à environ 652.000, selon les chiffres officiels publiés dans le budget 2024, contre 270.000 avant la révolution, lorsque ce nombre ne dépassait pas 300.000 salariés, dans les cas extrêmes.
Il a souligné que les recrutements à travers le mécanisme de l’amnistie législative générale ne dépassent pas 16.000 salariés, et qu’il est probable qu’au moins 200.000 avaient été recrutés « de manière suspecte ».
Parmi les exemples de dossiers de corruption, Missaoui a évoqué celui de 2013, lorsque 70 personnes ont été recrutées de manière suspecte, au ministère de la Santé, sans l’adoption de mécanismes officiels ».
Il a révélé de graves dossiers de corruption auxquels l’association a accédé, y compris ceux de dizaines de recrutements de hauts cadres de l’Etat, avec des faux diplômes.