
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – La situation devient de plus en plus explosive à Los Angeles où des affrontements ont eu lieu entre forces de l’ordre et protestataires à majorité immigrée. La tension continue de monter aux États-Unis. Un couvre-feu est entré en vigueur mardi soir, à Los Angeles, au cinquième jour d’une mobilisation contre les expulsions de sans-papiers ordonnées par Donald Trump. « J’ai déclaré une urgence locale et instauré un couvre-feu dans le centre-ville de Los Angeles pour mettre fin aux actes de vandalisme et de pillage », a annoncé la maire démocrate Karen Bass. La mesure est en vigueur de 20h00 à 6h00 du matin.
Face à la contestation, Donald Trump a haussé le ton. « Cette anarchie ne se poursuivra pas », a-t-il déclaré depuis une base militaire. Il accuse les manifestants de vouloir « envahir et conquérir » la ville, évoquant des « ennemis étrangers ».
Le chef d’État américain a ordonné le déploiement de milliers de militaires supplémentaires, dont 700 Marines, en soutien aux 4 000 réservistes de la Garde nationale déjà mobilisés dans la ville à forte population d’origine hispanique. Il n’exclut pas de recourir à l’Insurrection Act, un régime d’état d’urgence autorisant l’usage de l’armée sur le sol américain.

Cette démonstration de force a suscité une vive polémique. Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a dénoncé une mesure « sans précédent » qui « menace le fondement même de notre démocratie ». Il accuse Donald Trump de « se comporter comme un tyran, pas comme un président ». Le gouverneur tente d’ailleurs d’empêcher ce déploiement militaire par voie judiciaire.
Entretemps, la colère s’étend à d’autres villes. À New York, quelques milliers de personnes ont marché mardi soir dans le sud de Manhattan pour protester contre la politique migratoire de Donald Trump. « Pas de haine, pas de peur, les immigrants sont les bienvenus », pouvait-on lire sur les pancartes.
Le maire de la ville, Eric Adams, s’est voulu rassurant : « New York sera toujours un lieu de manifestation pacifique, mais nous n’allons pas tolérer la violence et l’anarchie », a-t-il affirmé, assurant que la police de la ville était « parée à toute éventualité ».
Au Texas, le gouverneur républicain Greg Abbott a à son tour annoncé le déploiement de la Garde nationale. Sur X, le Républicain, connu pour prôner une politique migratoire répressive dans son État frontalier avec le Mexique, a averti : « Manifester dans le calme est légal. S’en prendre aux personnes ou aux biens est illégal et déclenchera des arrestations. »