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Participation massive d’Attijari Bank, de la BIAT et d’ALBARAKA
Tous les indicateurs financiers font état que la Tunisie se trouve dans de très mauvais draps et ne peut plus sortir sur le marché international pour se faire emprunter, d’où l’obligation de poursuivre la fuite en avant dans un contexte très proche de la faillite.
Ainsi, l’Etat recourt, une nouvelle fois, au marché local pour obtenir un crédit, devenu une tradition annuelle. En effet, le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Appui aux investissements, Ali Koôli, a tenu, aujourd’hui jeudi 4 février 2021, une réunion en mode visio avec les premiers responsables des institutions bancaires tunisiennes pour les inciter à participer à ce crédit syndiqué en contre partie de BTA, d’un montant de 220 millions euros et 45 millions dollars soit 257 millions euros (837 millions dinars), sachant que cette somme fait partie des dépôts à vue des clients dans les banques tunisiennes alors que le remboursement se fera sur une durée de cinq ans .
Or, en fin de compte, l’Etat n’a pu collecter que l’équivalent de 297 millions de dinars. Un véritable fiasco, d’autant plus que cette procédure peut causer l’assèchement des devises chez les banques concernées.
D’autre part, les experts bancaires et des finances publiques affirment que le recours par le ministère des Finances, donc l’Etat tunisien, à ce type d’emprunt en devises traduit une situation de quasi-faillite puisque cet argent déposé n’appartient pas aux banques. Ce qui veut dire que les banques ne peuvent pas en disposer à leur guise et encore moins le prêter à l’Etat.
Il va de soi, également, que ce financement en devises au profit de l’Etat se fait au détriment du financement des entreprises et de l’économie nationale en général.
En tout état de cause, la rencontre d’aujourd’hui entre le ministre des Finances et les directeurs généraux des institutions bancaires prouve, si besoin est, que les établissements bancaires sont dans une situation difficile sachant que les précédentes participations leur étaient pratiquement imposées. D’où l’appel, cette fois-ci, à des banques privées en l’occurrence Attijari BANK, BIAT et ALBARAKA.
La Rédaction