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A-t-on oublié que les membres de la Coalition Al Karama sont les tristes héritiers des LPR dissoutes ?
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Yosri Dali élu, alors qu’il est condamné par la Cour des comptes pour infraction lors législatives de 2014 !!!
La nouvelle Coalition dite d’El Karama conduite par Seifeddine Makhlouf vient de faire une percée inattendue avec une entrée de plus de vingt députés à la prochaine Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Profitant de la débandade des partis démocrates et modernistes et aidés par le phénomène Kaïs Saïed, les purs et durs des islamistes sont parvenus à se faire une place de choix dans le paysage partisan, sachant que la Coalition Al Karama n’existait même pas parmi les partis politiques en place.
Sachant parfaitement qu’ils sont bannis par les diverses formations politiques, les responsables de cette coalitions crient haut et fort, qu’ils sont les alliés inconditionnels d’Ennahdha et qu’ils sont prêts à s’associer à tout gouvernement formé par le parti islamiste qui semble hésiter à se mettre sur Al Karama comme allié, tellement ce groupe d’extrémistes n’inspire aucune confiance et tellement il traîne de casseroles en matière de violences, de discours violent et haineux comme ceux tenus, depuis des années, par les Seifeddine Makhlouf, Maher Zid, Rached Khiari, Abdellatif Aloui, Imed Deghij, Yousri Dali et autre haineux imam Ridha Jaouadi.
Tout le monde sait que les membres d’Al Karama, héritier des tristes LPR dissoutes, sont des apologistes des terroristes, sans oublier que Seifeddine Makhlouf, tristement célèbre pour son appel au procureur de la République près le Tribunal de première instance de Sidi Bouzid de « venir se mesurer à lui s’il est un homme » parce qu’il avait osé trancher dans l’affaire de l’école coranique et anarchique de Regueb, traîne, depuis août 2018, une affaire d’évasion fiscale portant sur la somme de plus de 250 mille dinars. Imaginons, alors, combien gagne cet avocat des « zawalis » !…
Quant à Yosri Dali, ancien cadre de la sécurité présidentielle sous Ali Seriati, il vient d’être officiellement condamné par la Cour des Comptes, en sa qualité de tête de liste du « Mouvement du printemps arabe pour la réalisation de la souveraineté économique », de à une amende d’un peu plus de 110 mille dinars.
Bien entendu, ce sont les huit membres de ladite liste qui sont appelés, solidairement, à payer l’amende, mais c’est le chef de la liste qui est l’unique responsable sachant que les membres n’ont touché aucun millime de la subvention de 11 mille dinars, accordée par l’Etat à cette liste pour les législatives de 2014, mais qui avait récolté un triste « zéro, virgule…. »
Et dire que ce même Yosri Daly a pu conduire une liste pour les législatives de 2019 alors qu’il est déjà condamné pour infraction lors des élections législatives précédentes, sachant que la réglementation en vigueur veut que les auteurs de pareilles infractions ne peuvent se présenter, de nouveau, à des élections. L’ISIE est-elle au courant de cette anomalie ? La question est posée à l’Instance.
Des membres de la liste incriminé et condamnée précisent que Yosri Daly ne veut plus répondre à leurs appels et ils craignent de devoir payer seuls le montant de l’amende dans la mesure où, fort de son nouveau statut de député, M. Daly ne pourrait plus être poursuivi grâce à son immunité.
En tout état de cause, il est triste de constater le nouveau langage tenu par les Seifeddine Makhlouf and Co., un langage sarcastique, cynique et diffamatoire à l’encontre de plusieurs composantes de la société dont notamment la prestigieuses Centrale syndicale de Farhat Hached.
Il est bon de rappeler un peut l’historiques des membres des tristement célèbres et défuntes Ligues de protection de la révolution (LPR) qui sont sortis par la porte avant de refaire leur entrée par la fenêtre. On se rappellera tous des multiples méfaits et les nombreuses agressions menés par ces LPR, notamment, durant les deux années de règne de la Troïka outrageusement dominée par Ennahdha.
Les barons du parti islamiste avaient, en effet, défendu les énergumènes des LPR jusqu’au bout. Les Rached Ghannouchi, Samir Dilou et autre Sahbi Atig brandissaient l’argument massue qu’il s’agissait d’une organisation « légale » et répétaient à travers les différents plateaux que « celui qui a quelque chose à reprocher à ces ligues, n’a qu’à s’adresser à la justice qu’il faut laisser agir loin de toute pression… »
Exactement les mêmes arguments et les mêmes raisonnements que ceux utilisés actuellement lorsqu’il s’agit de l’instruction des affaires d’assassinats des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ainsi que le fameux dossier de la présumée organisation secrète dite « aile armée du parti islamiste d’Ennahdha ».
D’autre part, on se rappelle, tous, l’affaire du lynchage jusqu’à la mort, le 18 octobre 2012, du cadre de Nidaa Tounès, Lotfi Nagdh. Tous les accusés, arrêtés et accusés ont été jugés à Sousse pour des raisons qui restent à clarifier. Et le verdict était tombé le 14 novembre 2016 : Un non-lieu qui avait célébré et fêté en grandes pompes par les LPR et les hauts dirigeants d’Ennahdha !!!
Le ministère public a bien fait appel dont l’aboutissement tarde à venir quatre ans après le recours !!!
Entretemps, le tribunal de première instance de Tunis avait jugé, le 26 mai 2014, la dissolution de de ces LPR ainsi que toutes ses filiales sur le territoire tunisien.
On ne peut finir sans se poser les questions suivantes : le président de la République est-il au courant du passé sulfureux des membres de la coalition Al Karama ? Est-il au courant des multiples démêlés du sieur Imed Deghij avec la justice avant de le recevoir avec les élus de cette coalition sachant que ce Deghij n’est pas député ? Est-il au courant du contenu des multiples statuts rendus publics par ces députés d’Al Karama et en même temps, de tristes célèbres apologistes du terrorisme ?
Noureddine HLAOUI