Split est une nouvelle startup de covoiturage ayant développé récemment, une application de spécifique avec un système de wallet intégré pour les trajets de courte et longue distance.
Ayant pour but de simplifier les déplacements quotidiens des tunisiens, cette application de covoiturage va assurément changer la vie de beaucoup de personnes qui peinent chaque jour avec les transports en commun, à commencer par les étudiants.
Nous nous sommes entretenus avec Ezzedine Cherif, CEO de Split. Il nous fait par de sa réaction par rapport aux problèmes que vivent les tunisiens dans les transports, tout en exposant les spécificités de cette nouvelle solution.
Présentez-nous l’application Split et ses principales fonctionnalités
Split est une application de covoiturage qui a pour objectif de mettre en relation des personnes motorisées qui se déplacent d’une manière quotidienne ou ponctuelle et qui ont de places vides. L’idée est de mettre à disposition ces places pour des personnes (étudiants, employés…) qui ont difficultés avec les transports et qui aimeraient bien avoir une place assise avec un minimum de confort.
Notre business modèle se base sur un algorithme qui calcule la cotisation des passagers afin qu’elle reste légale vu que c’est une zone grise. Nous avons créé ce procédé afin de rester toujours dans un système de charge et pour ne pas entrer dans un bénéfice pour le conducteur. Une fois qu’on détermine la cotisation de chacun, l’argent circule à travers l’application (à la fois une mobtech et une fintech) car nous avons enregistré notre propre wallet : un portefeuille que l’utilisateur peut recharger soit avec une carte bancaire, une carte e-dinar, via mobile et même avec nos propre carte à gratter comme les opérateurs téléphoniques !
Avez-vous été confronté à des difficultés juridiques, lors de la création de Split ?
On a effectivement eu des difficultés. Après, on est parti du principe que pour avancer dan ce projet, il fallait effectuer une étude juridique qui est très souvent ignorée par les entrepreneurs. La première chose qu’on a fait, c’est de contacter un avocat et on fait toute une consultation juridique qui nous a permis de créer un cadre logique et légal d’un point de vue business.
Quel est le retour des utilisateurs jusqu’à présent ?
On est pour le moment en phase de lancement. A l’époque on avait fait campagne de préinscription à l’IHEC et on avait 1200 personnes au formulaire en une semaine. Aujourd’hui, on a une base de 3200 pré-inscrits, c’est dire l’enthousiasme des gens.
Qu’apporte cette nouvelle solution par rapport aux groupes qui existent déjà sur les réseaux sociaux ?
Aujourd’hui en Tunisie, on doit compter entre 300 à 350 mille personnes qui sont membres de groupes de covoiturages. Il y’a pas mal de problématiques sur ces groupes, à commencer par la confrontation de l’offre et de la demande à un moment donné. Par exemple, lors de la publication d’un trajet, un internaute va falloir vérifier l’historique du groupe afin de trouver une personne qui correspond à son propre trajet. Le deuxième problème concerne la sécurité car l’utilisateur n’a aucune information sur l’antériorité de cette personne par rapport au covoiturage. Notre application le permet !
Enfin, le troisième point est la différence par rapport à la transparence du trajet avec un système de tracking par GPS. Grâce à Split, on peut vérifier en temps réel le trajet sur une Google Maps et déterminer un point de rendez-vous bien clair.
On a doit faire face à deux problématiques : à la fois respecter la législation et à la fois on doit s’aligner sur les prix des groupes. Ce système restera toujours avantageux pour le passager parce qu’il ne fait pas gagner de l’argent au conducteur.