• Obligation de mettre en place un comité indépendant sur la protection de la vie privée
L’amende record de 5 milliards de dollars imposée en 2019 à Facebook par l’agence américaine de protection des consommateurs, la FTC, a été validée jeudi 23 avril par un juge américain. Une décision qualifiée vendredi « d’historique » par le président de cette agence, Joe Simons. La FTC accusait le réseau social le plus utilisé au monde d’avoir « trompé » ses utilisateurs sur leur capacité à protéger leurs informations personnelles.
En plus de l’amende, elle avait imposé à l’entreprise de la Silicon Valley, via un accord à l’amiable, de mettre en place un comité indépendant sur la protection de la vie privée. Le réseau social avait aussi dû s’engager à ajouter des fonctionnalités permettant aux utilisateurs de mieux contrôler leur vie privée à tous les niveaux de la plateforme, et à fournir des rapports réguliers sur les risques, les problèmes et les solutions mises en place pour assurer la confidentialité des informations.
La FTC avers ouvert une enquête sur Facebook après le scandale, en 2018, des fuites de données vers la firme britannique Cambridge Analytica. Cette dernière, qui travaillait pour la campagne de Donald Trump en 2016, a détourné les données personnelles de dizaines de millions d’utilisateurs dans le monde. Certains défenseurs de la vie privée s’étaient opposés à l’accord noué entre l’agence et Facebook, estimant qu’il ne punissait pas suffisamment le géant du web. Le réseau social a pour sa part affirmé que l’accord allait au-delà de la législation et qu’il devrait servir « de base pour toute réglementation sur la vie privée », aux Etats-Unis comme ailleurs.