TUNIS – UNIVERSNEWS Une étude révolutionnaire portant sur la diversité des genres au sein des startups technologiques en Afrique a récemment été publiée. Les résultats de cette étude, intitulée « Diversity Dividend: Exploring Gender Equality in the African Tech Ecosystem », et réalisée par Disrupt Africa, une société de recherche spécialisée dans les startups africaines, révèlent des statistiques inquiétantes. En effet, moins de 10 % des startups technologiques africaines sont dirigées par des femmes en tant que PDG, et moins de 15 % ont une femme cofondatrice.
Cette étude, soutenue par plusieurs partenaires de l’écosystème technologique africain et en collaboration avec Madica, met en lumière le manque de diversité des genres au sein des équipes dirigeantes des startups ainsi que lors des levées de fonds à travers le continent.
Les résultats montrent clairement que les startups technologiques africaines sont confrontées à un problème de sous-représentation féminine dans les postes de direction. Parmi les 2 395 startups analysées, seules 14,6 % d’entre elles comptent au moins une cofondatrice, tandis que seulement 9,6 % ont une femme à leur tête en tant que PDG. Malgré les efforts déployés pour rendre le secteur plus inclusif, cette étude souligne que la technologie en Afrique demeure un domaine dominé par les hommes, nécessitant ainsi des actions significatives pour parvenir à une réelle parité des genres dans les postes de direction.
Par ailleurs, cette étude révèle que la diversité des genres varie d’un pays à l’autre, avec généralement une meilleure représentation féminine dans les écosystèmes plus petits par rapport aux plus grands. Des pays tels que la Zambie, le Rwanda, la Tunisie et le Sénégal affichent des ratios plus élevés de femmes occupant des postes de direction par rapport à des centres technologiques plus traditionnels tels que l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Égypte et le Kenya.
Même dans les secteurs les plus diversifiés, la présence féminine reste généralement autour de 20 %. Les secteurs du droit, de la santé électronique, du recrutement et des ressources humaines, de l’éducation électronique, du commerce électronique et de la vente au détail se distinguent par une meilleure diversité des genres. En revanche, la fintech accuse un retard, avec seulement 13,8 % des entreprises ayant une femme cofondatrice et 7,6 % ayant une femme à la tête de l’entreprise.
Ces résultats soulignent donc la nécessité d’efforts supplémentaires pour promouvoir une plus grande représentation des femmes dans les postes de direction des startups technologiques en Afrique et pour favoriser une plus grande diversité des genres dans l’ensemble de l’écosystème technologique du continent.