- Enquête judiciaire sur la Silicon Valley Bank, selon le Wall Street Journal
TUNIS – UNIVERSNEWS – La faillite de la Silicon Valley Bank a prouvé les limites des agences de notation, notamment Moody’s qui reconnait ses erreurs dans ses estimations, en notant haut les banques américaines qui sont des géants aux pieds d’argile et qui peuvent entrainer tout le système bancaire mondial dans la tourmente.
A cet effet, Moody’s tente de se justifier, en abaissant les notes du système bancaire américain et en cherchant à calmer les appréhensions suscitées en Europe et en Asie.
Les perturbations que connaît le secteur bancaire américain à la suite de la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) devraient avoir un impact limité sur les établissements européens, organisés différemment, selon une note publiée mardi par l’agence de notation américaine Moody’s. «La structure du bilan des banques européennes limite la contagion», explique Moody’s, qui a par ailleurs abaissé la perspective du secteur bancaire américain de stable à négative.
Pour justifier sa position, l’agence cite une proportion plus importante de dépôts auprès de la Banque centrale de la part des banques européennes. À l’inverse, les titres de créance représentent seulement 12% du bilan des banques de la zone euro, contre 30% pour les banques américaines.
«Les dépôts sont probablement plus stables en Europe, leur croissance ayant été moins rapide», souligne également Moody’s. Enfin, la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne ont mieux développé l’accès à des liquidités en cas de tensions, selon l’agence de notation. Depuis le début de la semaine, les autorités européennes ont multiplié les prises de parole se voulant rassurantes.
La justice américaine et l’organisme de surveillance des marchés boursiers, la SEC, ont chacune lancé des enquêtes distinctes sur la chute très médiatisée de la Silicon Valley Bank. C’est ce que rapporte ce mardi le Wall Street Journal, en s’appuyant sur des sources bien placées
Selon le journal, les enquêtes n’en sont qu’à leurs débuts et il est peu probable qu’elles débouchent sur des inculpations formelles ou des mises en accusation. Aux États-Unis, il arrive souvent que des pertes importantes et inattendues subies par des banques ou des sociétés cotées en bourse donnent lieu à des enquêtes.