TUNIS – UNIVERSNEWS – La célébration de la fête internationale du travail se déroule, cette année, dans la morosité, les disettes et les conflits à travers le monde, et la Tunisie n’a pas été épargnée par certains phénomènes, en subissant des pénuries, des tensions entre le gouvernement et les organisations nationales productrices de richesses et, surtout, des tensions sociales, dans de nombreux secteurs.
Sonnant le signal d’alarme, l’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a appelé, dans un communiqué publié à l’occasion de cette fête, à la nécessité de garantir un niveau minimum d’autonomie et d’autosuffisance en énergie et en matières de base (céréales, fourrages et engrais…) pour se prémunir contre les crises et garantir la sécurité alimentaire et énergétique du pays,.
La centrale patronale a ainsi souligné la nécessité de faire valoir la valeur du travail et les principes de bonne gouvernance et de gestion optimale des ressources afin d’atteindre cette autosuffisance et servir ainsi les objectifs de développement et de souveraineté économique.
Elle a insisté sur l’importance des réformes économiques afin de soutenir le tissu productif, créer de l’emploi, améliorer les services accordés aux citoyens et rétablir les équilibres financiers de l’Etat afin qu’il soit capable de s‘acquitter de son rôle social.
« La réforme économique n’est pas un modèle à importer de l’étranger sans réflexion, ni un guide à suivre sans volonté ou un prototype idéologique prêt à l’emploi (…), C’est plutôt notre capacité à corriger nos erreurs, à arrêter le gaspillage des deniers publics et à faire bon usage des ressources disponibles », a encore martelé l’UTICA.
La centrale patronale a également mis en garde contre le recours démesuré à l’importation de ce que le pays est capable de cultiver ou fabriquer localement ainsi que contre le laisser-aller et le manque de fermeté face à l’ampleur de l’informel au détriment du secteur organisé et des entreprises structurées.
Il est également indispensable, selon l’UTICA de lever toutes les entraves face à la liberté de travailler et de produire, de soutenir l’initiative privée et faciliter le lancement de projets productifs dans l’espoir de parvenir à un créateur de projets par famille, afin d’alléger le fardeau du chômage, relancer l’activité économique et créer une nouvelle dynamique sociétale.
Elle a estimé qu’il serait difficile pour le pays de surmonter la crise actuelle, s’il reste sous l’emprise des intérêts étroits, des erreurs de calcul et des accords commerciaux défavorables à la Tunisie, considérant qu’il faudrait parier sur les ressources humaines nationales pour réaliser un développement global, juste et durable.
Consolider la paix sociale, renforcer les relations professionnelles dans le sens de promouvoir à la fois l’entreprise et l’emploi, développer les approches éducatives et de formation professionnelle, rapprocher la recherche scientifique de son environnement économique et renforcer le partenariat public privé dans les domaines éducatifs et technologiques seraient également, selon l’UTICA, des pistes à emprunter pour favoriser la sortie de crise.