
Tunis, UNIVERSNEWS (Football) – Il faut dire que la dérive de notre sport-roi ne va pas s’arrêter à ce stade, bien que ses responsables nous ont montré de toutes les couleurs, jusqu’à maintenant. Le malheur est qu’on veut développer le sport en Tunisie, sans lui consentir les fonds nécessaires pour son épanouissement… ou, du moins, aider les associations sportives à se faire de l’argent qui est le nerf de la guerre et du développement.
Le pire est que, depuis cette pseudo-révolution à laquelle ne peuvent croire que les niais, tout le monde cherche à bénéficier de la popularité du football pour se faire connaitre… et on avait vu des responsables politiques défiler dans les stades ou s’immiscer dans le fonctionnement des clubs, sans débourser un rond… et sans aider à trouver des déboucher !!!
A voir ce que sont en train d’endurer les clubs dit-professionnel, on a le droit de se demander par quels miracles ils sont, encore, compétitifs et comment ils arrivent à subvenir à leurs besoins… certains, même, comme l’Olympique de Béja a joué les deux dernières saisons loin de ses bases, et comme l’a dit un certain analyste sportif, « c’est un club sans terrain fixe » (En allusion aux SDF qui sont sans domicile fixe)… ce qui implique des dépenses de déplacements pour toutes les rencontres en aller et retour, ceux de la coupe et j’en passe !!!
D’autres clubs auraient subi le même sort… comme le Club Africain, l’un des plus populaires qui, heureusement, a trouvé le bon samaritain pour le sortir de sa crise financière… mais de là à ce que ce sponsor, l’Américain Fergie Chambers, parle comme un patron… il y a une ligne à ne pas franchir, puisque rien ne lui donne le droit de parler de cette manière qui incite au chaos.
Cet Américain qui débarque d’on ne sait où a trouvé la faille pour s’installer et a commencé à fournir des fonds dont la provenance n’est pas claire, jusqu’à maintenant… et on espère que les autorités financières nous édifient sur sa situation, surtout que le peuple tunisien a le droit de savoir, avec qui il compose.
Après une première année loin des projecteurs, Fergie Chambers est devenu une « star », d’autant plus que la famille du Club Africain, avec toutes ses composantes, l’a adopté. Il ne fait aucun doute que l’homme n’est pas seulement un trésorier, mais qu’il est guidé par des calculs, même s’ils sont personnels, et certains d’entre eux peuvent être erronés, ce qui est évident dans ses récents mouvements qui soulèvent plus d’une question.
Chambers s’est soudainement et remarquablement retourné contre son « allié » de la saison, Heikal Dekhil, et est allé au-delà de son rôle de conseiller pour devenir un « leader réformiste » exigeant la transparence et oscillant entre suggérer l’existence d’une corruption financière et administrative au sein du Club Africain et nier qu’il avait l’intention de le faire.
De facteur de stabilité, Fergie Chambers est devenue une source de confusion dans une association qui recherche la stabilité et dont la position influence le climat général. Au-delà du procès d’intentions, le comportement de Fergie au cours des deux dernières semaines l’a transformé en un « outil de destruction » qui peut être utilisé pour aggraver davantage la situation au sein du Club Africain, et les répercussions peuvent s’étendre au-delà des murs du Parc Sportif Mounir Kebaïli.
Les dernières déclarations de ce « richard américain » ont été, vraiment, choquante, parce que, même Nasser Khlaïfi, le « propriétaire » du club français, le Paris-Saint Germain n’a jamais osé parler de la sorte.
Et, voilà que ce sponsor américain qui sème la pagaille… pousse le bureau directeur provisoire à la démission, avec ses déclarations inconsidérées et laisse ce grand club dans l’incertitude et gangréné par la zizanie.
Et à bon entendeur, salut… pour notre football !!!
F.S.