
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Les vacances parlementaires ont donné un répit au premier ministre du nouveau gouvernement français, mais ce n’est que partie remise, puisque l’opposition se mobilise et affute, déjà, ses armes pour avoir la tête de François Bayrou. Pas de temps donc à perdre. La France insoumise veut faire tomber Bayrou au plus vite, et elle le fait savoir. Le coordinateur du parti Manuel Bompard a annoncé jeudi 21 août que LFI déposerait une motion de censure « dès le premier jour » de la rentrée parlementaire, prévue pour le moment le 22 septembre. Sans surprise, le député a expliqué que cette censure était motivée par le budget 2026 présenté mi-juillet par le Premier ministre. « Les propositions qui sont contenues dans ce plan Bayrou sont des propositions qui, si elles étaient mises en œuvre, feraient beaucoup de mal au pays », a-t-il estimé.
Même dynamique chez les Écologistes, dont la colère a été ravivée par la loi Duplomb cet été. « Chaque jour qui passe, ce gouvernement nous a donné de nouvelles raisons de le censurer », explique Marine Tondelier dans un entretien à Libération, mercredi 20 août, sans préciser si cette censure pourrait intervenir avant même le vote du budget. Quoi qu’il en soit, la séquence budgétaire sera à très haut risque pour François Bayrou, notamment si le Rassemblement national met sa menace à exécution et que ses députés décident eux aussi de voter la censure.
D’ici là, c’est la contestation populaire appelant à « tout bloquer » le 10 septembre pour protester contre les annonces budgétaires de François Bayrou qui devrait concentrer l’attention du gouvernement. De premières turbulences avant une rentrée parlementaire explosive.