TUNIS – UNIVERSNEWS– La saison du pèlerinage arrive à grands pas, et l’affluence des croyants, pour leur majorité ignares et qui ne connaissent, même pas les priorités des préceptes de l’Islam, accourent pour avoir une chance « d’aller à la rencontre de Dieu » (Ce qui est un blasphème en soi-même) cherchent à faire pénitence, croyant que leur argent va « effacer » toutes les gaffes et les « insubordinations » à la religion qu’ils ont commises, durant toute une vie.
Pour certains, même un camion de javel ne peut pas les laver de leurs délits et croire que le Bon Dieu va leur pardonner, juste parce qu’ils ont fait le pèlerinage… se trompent, surtout que notre Bon Dieu, le Clément et le Miséricordieux, a placé le Hajj en dernière place… et, surtout, POUR CEUX QUI ONT LE MOYEN DE LE FAIRE (Liman estatâa ileyhi sabilan)… et non comme une obligation ferme !!!
Trop long le chemin à parcourir pour arriver au Hajj, surtout si on n’a pas accompli les quatre autres piliers qui le précèdent et dans lesquels le croyant doit faire preuve d’honnêteté, de mansuétude, de bonté, d’humanité… et on en passe !!!
Le Hajj de cette année va coûter pas moins de 19.400 dinars par tête de pipe, et si on compte plus de 10 mille citoyens qui vont faire le pèlerinage… ce sera un total de pas moins de 300 millions de dinars qui seront puisés dans les réserves en devises de la Banque centrale de Tunisie… alors qu’on en a un besoin pressant pour importer des produits de première nécessité qui sont en pénurie sur le marché. Il faut compter, en plus, l’allocation touristique autorisée, pour que la villégiature soit complète… ce qui peut faire monter le coût total à plus de 500 milliards… alors que le pays va atteindre le seuil de l’incapacité de payer ses importations.
Malheureusement, le ministre des Affaires religieuses n’avait pas de consignes ou n’a pas cherché à rappeler les autres piliers de l’Islam qui sont plus important que le Hajj. Il aurait suffi qu’il rappelle que l’Islam… c’est, d’abord, la foi et la croyance, ensuite il y a la prière qui exprime la foi à travers la communication personnelle avec Allah, puis l’aumône qui implique que le croyant doit compatir avec les malheurs de ses compatriotes et de son pays qui est en faillite, et, ensuite, le jeûne durant Ramadhan pour sentir ce que ressentent les pauvres qui ne trouvent rien à manger.
A ces candidats au pèlerinage, il aurait fallu leur dire qu’il a plusieurs manières pour faire pénitence… et le Hajj n’en est pas la première. Ils doivent comprendre, aussi, que l’argent qu’ils vont gaspiller peut servir pour aider un tant soit peu la Tunisie qui est leur patrie et celle de leurs descendants. Et dire que pas moins de 207 inscrits au pèlerinage et qui ont 20 mille dinars, sous le matelas, ce qui équivaut à 21 fois 300 milliards de nos millimes… soit l’équivalent de de 6300 milliards qui ne sont pas injectés dans l’économie du pays… et cela peut atteindre près de 11 millions de dinars, si on ajoute les allocations touristiques, sans compter l’argent emporté dans les chaussettes !!!
Faouzi SNOUSSI