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Les vrais patriotes soutiennent l’approche courageuse et audacieuse privilégiant un « team » restreint de compétences indépendantes
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Certains députés pensent que les partis font la politique pour gouverner et non pour « tenir la chandelle ». Quelle mentalité !!!
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Ennahdha observe un silence curieux…El Karama poursuit son rôle de pare-à-choc, Attayar, le « propre », tient à sa part du gâteau
A moins d’une semaine du jour « J », dernier délai constitutionnel pour l’annonce du nouveau gouvernement par le chargé, Hichem Mechichi, plusieurs points d’interrogations se posent au vu du silence adopté par le chef du gouvernement désigné.
Par son silence, M. Mechichi confirme, si besoin est, son souci de ne pas tomber dans les tiraillements et les polémiques inutiles ainsi que sa détermination à maintenir son option pour un cabinet de compétences nationales et entièrement indépendantes malgré l’opposition et la pression exercée par certains partis dont notamment Ennahdha, Attayar, Echaâb et 9alb Tounès.
Selon les diverses déclarations des premiers responsables de blocs, une unanimité ou presque s’est dégagée quant à la confirmation d’une formation gouvernementale restreinte formée, uniquement, de compétences indépendantes : Zouheir Maghzaoui, Hatem Mliki, Hsouna Nasfi, Hafedh Zouari, Oussama Khelifi, Hichem Ajbouni ont, tous, mis l’accent sur cette volonté et ce choix affiché, d’entrée par M. Mechichi.
La dernière déclaration en date est venue de la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi qui, suite à son entrevue avec le chef du gouvernement chargé, a précisé que Hichem Mechichi demeure attaché à ses engagements initiaux.
« Ce qui est confirmé, c’est qu’il va opter pour un vrai pôle économique, pour une réunification de certains départements détenus par des compétents d’un poids lourd tout en réitérant qu’il n’y aura pas de sous-marins appartenant à l’islam politique… ».
Abir Moussi a réaffirmé son soutien à cette approche pour la composition du futur gouvernement qui serait annoncé dès la fin de la semaine en cours. M. Mechichi bénéficierait, ainsi de l’appui de certains partis et blocs.
Mais il se trouve confronté à une opposition dure de la part d’Ennahdha qui observe, curieusement, depuis quelque temps, un silence inhabituel dans le sens où il serait en train de peaufiner, ou bien, une position franchement opposée à la démarche du chef du gouvernement chargé ou alors un texte consensuel, comme il en a l’habitude, afin de trouver une échappatoire lui permettant de ne pas perdre la face
D’autre part, si la réaction d’El Karama, composée d’anciennes figues des tristement célèbres LPR dissoutes, est compréhensible dans le sens où ce bloc, dont l’existence mise en cause par certaines thèses, constitue une sorte de ce qu’on appelle le « pare-à-choc d’Ennahdha, mais il est curieux de constater la position extrême d’Attayar et, à un degré moindre d’Echaâb.
En effet, les Hichem Ajbouni et Nabil Hajji semblent dépités par la démarche de M. Mechichi rejetant les partis et continuent à prôner le principe des quotas. Et c’est décevant de la part d’un parti qui se veut être le plus propre et le champion de la lutte anticorruption.
Noureddine HLAOUI