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Hyundai a été élu en 2023 meilleur service clients pour la troisième année consécutive, et espère une distinction similaire encore pour cette année
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Les distinctions qui reflètent l’engagement constant de la marque à offrir une expérience client exceptionnelle
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20 agences réparties sur tout le territoire tunisien contre 4 seulement auparavant et exigence de satisfaire les besoins des clients avec un produit de haute qualité
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Hyundai Tunisie considère la RSE comme un pilier fondamental de sa mission qui reflète son engagement envers la durabilité
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Hyundai est à 11,15% de part marché et à 15,17% sur le marché des voitures particulières, et avec la voiture populaire, la gamme devient complète
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Une voiture sur trois se vend sur le circuit parallèle importés par des TRE sous le régime FCR .
TUNIS – UNIVERSNEWS Mehdi Mahjoub, directeur général d’Alpha Hyundai Motor, concessionnaire de la marque sud-coréenne n’a pas manqué l’occasion, et sans hésitation il a accepté de répondre à UNIVERSNEWS. Faisant preuve de transparence, de confiance et de rigueur, Mahjoub a répondu à toutes nos interrogations : Voiture populaire, hybride et électrique, prix, ventes, Programme général d’importation (PGI), marché parallèle… et plusieurs autres questions.
- UNIVERSNEWS : Il semble que Hyundai travaille, aujourd’hui, de plus en plus, sur les valeurs, et à priori c’est la raison pour laquelle elle a été honorée dans plusieurs occasions et des prix lui ont été accordés ? Est-ce une stratégie ?
Mehdi Mahjoub : Oui, justement! C’est suite à une stratégie commerciale réussie et une performance de vente exceptionnelle durant les trois dernières années, Alpha Hyundai Motor a été honorée du prestigieux label «Meilleure Progression des Ventes». Mais, il n’y a pas que ça ! Il y a également le prestigieux trophée «Best Marketing Award» et le label «Best PR», des reconnaissances qui témoignent de la maîtrise et de l’innovation de Hyundai Tunisie dans la gestion de ses stratégies marketing et relations publiques.
Outre ces trophées, Hyundai a été élu meilleur service clients pour la troisième année consécutive, et nous espérons une distinction similaire encore pour cette année. De plus, Hyundai a obtenu le label « la société qui respecte les droits du consommateur » pour la deuxième année consécutive. Ce sont des distinctions qui reflètent l’engagement constant de la marque à offrir une expérience client exceptionnelle. C’est aussi grâce à un travail d’équipe de haute qualité, un réseau d’agences très développé, un excellent rapport avec les fournisseurs et un produit qui répond parfaitement à des clients beaucoup plus exigeants. Actuellement, nous avons 20 agences répartis sur tout le territoire tunisien contre 4 seulement auparavant.
Tous ces ingrédients font de Hyundai un opérateur incontournable sur le marché tunisien. Nous sommes très fiers d’ailleurs d’avoir pu arriver à ce stade et nous espérons continuer sur cette lancée bien que le plus important, pour nous, n’est pas d’être numéro 1 mais plutôt de satisfaire les besoins des clients avec un produit de haute qualité qui répond parfaitement à leurs exigences. C’est grâce à cette démarche déjà qu’aujourd’hui, l’image de marque de Hyundai est au top.
- Vous avez opté pour une stratégie de responsabilité sociétale et environnementale (RSE). Pouvez-vous nous donner plus de détails sur cette question ?
Nous sommes engagés dans une démarche RSE depuis presque deux ans, et depuis cette date plusieurs actions ont été menées même au sein de la société elle-même. Chez Hyundai Tunisie, nous considérons la RSE comme un pilier fondamental de notre mission qui reflète notre engagement envers la durabilité. Notre objectif est de contribuer positivement aux communautés locales et à l’environnement. Nous sommes convaincus que la réussite d’une entreprise moderne ne se mesure pas seulement par ses performances commerciales, mais également par sa capacité à contribuer positivement à la société.
Hyundai a signé au profit de son personnel plusieurs conventions avec une salle de sport, Amedeast et a distribué des aides à l’occasion des fêtes nationales, mais aussi durant Ramadan et la rentrée scolaire.
Sur un autre plan, en collaboration avec l’association « Un Sourire Pour Tous », Hyundai Tunisie a effectué un don à l’occasion du mois de Ramadan qui a permis de venir en aide à 100 familles à Siliana, réparties entre 60 familles au Krib et 40 autres à SOS Siliana.
Hyundai a également contribué à la réalisation du film promotionnel de la Tunisie, qui a permis de mettre en valeur la beauté et la richesse culturelle du pays au profit de quelques universités, du robot Spot pour permettre aux futurs ingénieurs d’essayer des manipulations de travaux pratiques dans les départements Génie Mécanique.
Il a aussi établi un partenariat avec le village d’enfants SOS Gammarth, dont l’objectif est de contribuer au soutien du développement des jeunes tunisiens en fournissant des fournitures scolaires essentielles à plus de 200 élèves. A cela s’ajoute cette initiative de planter 6 000 arbres sur 4 hectares à Sejnane, contribuant ainsi à restaurer et à revitaliser les forêts touchées par les incendies de 2017.
- La part de marché est un élément très important. Où on est Hyundai aujourd’hui par rapport à ses concurrents ?
Comme vous le savez très bien, Hyundai opère exclusivement sur le marché des véhicules particuliers. Par rapport aux ventes globales, jusqu’à fin août 2024, Hyundai est à 11,15% de part marché et à 15,17% sur le marché des voitures particulières. Aujourd’hui, avec la voiture populaire, la gamme devient complète chez Hyundai et nous faisons en sorte qu’à chaque 10 mille dinars, on a un ou deux modèles que le client peut choisir, selon son budget et ses besoins.
Hyundai est l’une des marques qui offre la plus large gamme sur le marché tunisien.
- Un nombre très important des demandes sont sur la liste d’attente des voitures populaires. Y a-t-il un problème avec ce type de véhicules ?
Depuis l’année 2018, les paramètres d’accès à la voiture populaire ont changé. Avant, celui qui a le droit à une voiture populaire, par famille ou couple, doit payer moins de 5 mille dinars d’impôts par an, soit l’équivalent de 1200 ou de 1300 dinars de salaire net. Mais, aujourd’hui, la personne éligible à la voiture populaire doit avoir un salaire 10 fois le SMIG lorsqu’il est célibataire et 15 fois le SMIG lorsqu’il est marié, soit l’équivalent de 4 ou 6 mille dinars de salaire net. Cela fait que la population éligible à la voiture populaire a considérablement augmenté passant de 1200 dinars à 6 mille dinars. Ainsi, depuis 2018, les droits de consommation ont été supprimés et la voiture populaire ne paye que 7% de TVA alors que les autres véhicules quatre et cinq chevaux payent une TVA de 19% et un droit de consommation de 20%, rendant l’écart des prix trop important entre ces deux gammes de véhicules. La voiture 5 chevaux paye 43% entre droits de consommation et TVA alors que celle populaire ne paye que 7% de TVA et cela explique, entre autres, cette pression sur la voiture populaire. Avant, il y avait une dizaine de marques qui opèrent sur ce segment de voiture populaire mais aujourd’hui, il y en a que 6 seulement.
Nous devons par ailleurs préciser qu’une voiture populaire est une voiture avec privilège fiscal et cela veut dire que si le prix de la voiture populaire n’est pas très élevé c’est parce qu’elle bénéficie d’un privilège fiscal et pas parce qu’elle est de qualité moyenne par rapport aux autres. Les voitures 4×4/ 7 places sont par exemple exemptées des droits des douanes pour les agences de voyage.
- La voiture populaire est-elle encore accessible à la classe moyenne ?
Oui ! bien sûr ! La voiture la plus chère se vend à 34 mille dinars seulement. Nous vendons annuellement à peu près entre 1000 et 1200 voitures populaires et cela signifie que les ventes sont très rapides et il n’y a aucun problème de commercialisation pour ce type de voitures.
- Hormis la voiture populaire, les prix de vente des voitures ne cessent de monter en flèche en Tunisie. A quoi est due cette hausse ?
Il faut savoir que le prix de vente de la voiture en Tunisie est composé de quatre éléments : le prix constructeur, le transport, les droits de douane et la marge brute du concessionnaire. Par exemple, une voiture à 10 Mille dollars, nécessite des frais au moins de 1000 Dollars pour le transport et à laquelle nous devons ajouter les droits de douane sachant qu’une voiture importée doit au moins payer 20% des droits de consommation et 19% de TVA (hormis la voiture populaire). Du coup, la voiture entre en Tunisie avec un prix initial de 50 Mille dinars avant même de calculer la marge brute du concessionnaire et les autres frais fixes (location, la charge des ouvriers, l’électricité, etc.).
- Une baisse générale au niveau des ventes des concessionnaires automobiles a été enregistrée. A quoi est due cette régression ?
Depuis deux ans, les ventes globales des concessionnaires automobiles ont accusé une baisse de 20%. En accord avec le ministère du Commerce et en application au programme général d’importation (PGI), nous avons diminué le volume d’importation de 60 à 45 mille voitures par an.
Mais cela n’empêchera pas que le volume attribué à chaque concessionnaire est en deçà de leurs besoins. En plus ce volume est divisé en quatre parties. Chaque trimestre on importe 25%. Aujourd’hui, nous n’avons pas de voitures et nous sommes obligés d’attendre le mois d’octobre pour pouvoir ramener des voitures de l’étranger.
Nous espérons revenir à un volume global d’importation équivalent à 60 mille. Cela pourrait changer la donne. Sur le marché global, à fin août 2024, nous sommes à une baisse de 5,6% et pour les voitures particulières nous sommes à –8% par rapport à la même période de l’année dernière. Le marché parallèle a explosé de 23% à 29%.
- Justement, par rapport au marché parallèle, pouvez-vous nous dressez un état des lieux ?
Aujourd’hui, une voiture sur trois se vend sur le circuit parallèle, ces véhicules sont importés par des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE) sous le régime de Franchise partielle (FCR) en plus du privilège d’importer un véhicule en FCR tous les dix ans donnera des ailes au marché parallèle. Or, le régime FCR a été créé pour faciliter aux TRE de revenir travailler en Tunisie et non pas pour commercialiser des voitures sans payer de TVA et des taxes ou assumer la moindre responsabilité.
On ne voit pas de problème si on importe pour une utilisation personnelle, même chaque 10 ans, mais je pense qu’il faudra penser à mettre des mesures pour éviter la spéculation. Mais, si le régime FCR est utilisé à titre de commercialisation, nous devons protéger le consommateur final surtout qu’il existe des canaux officiels de vente.
En Tunisie, 36 concessionnaires ont vendu, jusqu’à fin août dernier, 35 mille voitures tandis que 14 mille voitures ont été vendues sur le marché parallèle. C’est un volume très important qui se vend sur le marché parallèle en dépit des risques qui en découlent. Certains modèles de voitures parmi celles qui se vendent sur ce marché sont carrément interdits à la commercialisation. Ainsi, celui qui vend n’assume aucune responsabilité alors que dans le cahier de charges des voitures d’occasion, le vendeur doit donner au moins 6 mois de garanties et il doit avoir aussi un atelier et un showroom d’une superficie d’au moins 250 mètres carrés. De même, il est interdit de vendre les voitures sur le trottoir. Ainsi pour la traçabilité, les voitures devront être enregistrées au nom de la société sur un cahier fourni par le Ministère du commerce.
- Entre la voiture électrique et l’hybride, laquelle pourrait permettre de mieux répondre au contexte actuel en Tunisie?
En Tunisie, nous avons commencé avec la voiture électrique mais le grand frein est au niveau des bornes de recharge. Plusieurs ateliers de réflexions ont eu lieu récemment avec l’ANME, plusieurs obstacles ont été levés à savoir la vente du service de recharge et sa tarification. Il y a un projet d’implantation de 200 stations de recharge dans les stations-services. Une fois installées, nous pouvons parler de voiture électrique en Tunisie.
Cette année, jusqu’à aujourd’hui, 70 voitures électriques ont été vendues en Tunisie en hausse par rapport à l’année dernière où seulement une quinzaine a été vendue. Nous restons optimistes et les choses vont s’améliorer davantage avec ce projet d’implantation de 200 bornes électriques en Tunisie.
Imagiez que toutes les voitures deviennent électriques en Tunisie ! Il n’y aura plus de pollution même sonore ! C’est 0 entretien, il n’y a plus d’huiles, ni de filtres ou encore de bougies.
Cela n’empêche pas de dire que la voiture hybride est moins contraignante et plus autonome puisqu’il n’y a na pas ce problème de charge comme la voiture électrique.
- Un des aspects les plus importants pour l’entreprise est d’investir dans la réussite. Partant de cela, avez-vous des projets dans le pays ?
Chez Hyundai, il y a toujours du nouveau par rapport à tous les types de voitures. Nous sommes en effet sur un projet de montage bien que cela n’est pas avantageux en Tunisie, ni pour le concessionnaire ni pour l’industrie. En effet, les produits fabriqués en Tunisie sont soumis aux mêmes taxes et droits de consommation tout comme les produits importés de l’étranger. Comment fabriquer en Tunisie et être compétitif ? Nous sommes déjà sur une étude économique du marché.
Le projet est dans une étape de réflexion très avancée et nous avons même passé à l’étape de valorisation.