Le coup d’envoi de la 2ème édition de Financing Investment & Trade in Africa (FITA) a été donné hier à hôtel Laico Tunis, marqué par la présence de plusieurs hommes d’affaires et des institutions financières locales et étrangères. 3000 opérateurs économiques, 60 speakers, 30 institutions internationales et 1000 rencontres et networking sont prévus dans le cadre de cet événement.
Zied Laâdhari, ministre du Développement, de l’investissement et de la Coopération internationale a fait savoir que le développement des échanges commerciaux interafricains est confronté à quatre grands défis qui sont : la promotion de l’image du continent, longtemps associé aux crises humanitaires et aux turbulences, le développement de l’intégration régionale, la promotion de l’investissement et le défi des réformes. Et d’ajouter : » Nous sommes un continent qui a un déficit en terme d’image. Nous avons des atouts très importants, mais nous ne sommes pas suffisamment conscients de l’importance des atouts que nous possédons « .
La ligne maritime (Gabés-Dakar-Abidjan-Ghana) sera opérationnelle prochainement
Bassem Loukil, président de TABC a indiqué que le financement, la logistique et le transport demeurent les problèmes majeurs qui entravent le développement des investissements tunisiens en Afrique. Il a affirmé que le rapprochement interafricain ne peut se faire qu’à travers l’installation d’un réseau bancaire important et le renforcement des liaisons aériennes et maritimes desservant tous les pays africains.
« Au cours des déplacements que nous avons effectués, nous avons constaté qu’on manquait d’atouts. La Tunisie était absente de son continent pendant deux décennies au moins. C’est ce qui explique d’ailleurs, le faible taux des échanges qu’accuse la Tunisie envers l’Afrique Subsaharienne où les exportations de dépassent guère les 4% du total en la matière. Nous avons relevé aussi qu’il y a un problème au niveau de la présence diplomatique « , a-t-il ajouté.
Tunisair pourrait redécoller en 2019
Au niveau logistique, M. Loukil a déclaré que la compagnie aérienne nationale Tunisair, malgré tous les problèmes qu’elle a, essaie de développer ses lignes aériennes avec le continent. Et de poursuivre: « Je pense que cette stratégie annoncée, deux ans auparavant, va reprendre en 2019 sur de meilleurs auspices surtout avec le redressement de la situation de Tunisair. La ligne maritime Gabés-Dakar-Abidjan-Ghana verra le jour bientôt ».
La Tunisie reste un pays sous-banqué sur le continent africain
Le président de TABC a évoqué la question de l’absence de réseau bancaire tunisien sur le continent africain à l’exception des efforts qui sont déployés par Attijari, la STB et la BH. Nous restons quand même un pays sous-banqué sur le continent africain. Il a, de même, insisté sur la nécessité de changer le code de change devenu inadapté aux demandes du marché africain.
Par la même occasion, le président de TABC a annoncé lors de l’inauguration de cette édition, le lancement en 2019 de TABC Academy et TABC pour les jeunes entrepreneurs.
N.A