TUNIS – UNIVERSNEWS – Ces derniers jours, des responsables de représentations diplomatiques ont défilé au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), sous prétexte d’exprimer leur solidarité avec les journalistes «face à ce qui se passe en Tunisie et, surtout», alors que leur intervention n’est qu’une ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie.
Le nombre de ces ambassadeurs, le lieu et le contexte sont autant de points qui soulèvent plus d’une interrogation, d’autant plus que le communiqué du syndicat était clair avec le bureau exécutif du SNJT qui demandait à ses « visiteurs » un appui pour faire face à la politique du pouvoir, envers les médias. Cette demande est, au fond, un coup porté au cœur de ce sur quoi est censé reposer le travail journalistique, en termes de souci d’indépendance, mais c’est une affirmation du degré de pénétration des «lobbies étrangers» dans les centres de décision et d’influence dans les médias tunisiens, qui s’est approfondie depuis le 14 janvier 2011 à travers des « programmes de formation». Avec l’Union européenne et Al Jazeera Media Center for Training and Development.
De tous temps, depuis la création de l’Association des journalistes tunisiens et jusqu’à la naissance du SNJT, les journalistes n’avaient, jamais, accepté la tutelle de qui que ce soit, et cet afflux de représentants d’ambassades étrangères en Tunisie a provoqué des réactions loin d’exprimer leur acceptation de ce qui s’est passé, montrant une certaine contestation des dérives du président et les membres du syndicat qui ont daigné les accueillir, le sourire aux lèvres.
Certes, le régime actuel et l’entêtement du président Kaïs Saïed à ne pas communiquer y sont pour quelque chose, mais il est du devoir du SNJT de refuser toute aide et de toute ingérence des forces étrangères, surtout lorsqu’il s’agit de la souveraineté du pays.
Tous les pays étrangers ont le droit d’exprimer leurs préoccupations pour la démocratie en Tunisie, mais le syndicat des journalistes n’a pas le droit de faire de la politique et de tomber, bêtement, dans les bras de ceux qui ne cherchent qu’à détruire ce pays qui leur a tenu tête et qui n’est pas tombé dans la guerre civile qu’ils lui avaient programmée… et qu’ils cherchent, toujours, à déstabiliser à travers les institutions financières internationales, notamment, le FMI.
Aujourd’hui, le pays mène une guerre de survie que ce soit contre ses dirigeant politiques ou les forces occultes étrangères… des campagnes de dénigrement sont menés contre nous… et il ne faut pas tomber dans le piège et laisser la politique aux politiciens, tout en utilisant nos armes pour faire obstacle à ce qui peut entraver le travail, la situation des journalistes et la liberté d’expression, sans laisser de failles, afin d’éviter les tentatives de manipulations!!!