
TUNIS – UNIVERSNEWS C’est la série du moment. « Dahmer – Monstre : L’histoire de Jeffrey Dahmer » cartonne sur Netflix. Si la série plaît aux abonnés, elle essuie néanmoins un « bad buzz » sur les réseaux sociaux, largement porté par la famille des victimes.
Les tueurs en série sont-ils les nouvelles stars de nos séries TV ? Ted Bundy, Edmund Kemper, Charles Manson, ou encore John Wayne Gacy et maintenant Jeffrey Dahmer… Tous ont inspiré des séries ou des films qui ont rencontré le succès en termes d’audience.
Sortie le 21 septembre 2022 sur Netflix, la série « Dahmer – Monstre : L’histoire de Jeffrey Dahmer », s’est d’ores et déjà attirée les foudres de certains internautes. La nouvelle mini-série de Ryan Murphy, créateur de l’anthologie « American Crime Story », revient sur la vie du tueur en série américain et sa frénésie meurtrière. Un portrait en dix épisodes qui a notamment été critiqué pour son manque de considération envers les familles des victimes.
Cet Américain originaire de Milwaukee, ville du Wisconsin située au nord de Chicago, a été condamné en février 1992 à 17 peines de prison à perpétuité équivalentes au nombre de victimes qu’il a faites entre 1978 et 1991. Sa folie meurtrière et son penchant pour l’alcool ont débuté alors qu’il n’avait que 18 ans : livré à lui-même après le départ inopiné de sa mère et l’absence inexpliquée de son père, il ramène un auto-stoppeur à son domicile et le tue à l’aide d’un haltère. Par la suite, il reproduit le même mode opératoire : il séduit de jeunes hommes homosexuels dans des bars, les ramène chez lui, les drogués avec des somnifères et les tue dans leur sommeil. Fasciné par la dissection d’animaux morts et la taxidermie depuis son plus jeune âge, il développe une attraction morbide pour le sang et la chair qu’il assouvit à travers ses pulsions criminelles. Après avoir tué, il démembre chaque corps, conserve des ossements, se prête au cannibalisme et dissout le reste dans un tonneau d’acide chlorhydrique.

Cette mini-série Monstre : l’Histoire de Jeffrey Dahmer a attiré plus de 196 millions de spectateurs en l’espace d’une semaine, réalisant ainsi le meilleur démarrage de la plateforme de streaming depuis la saison 4 de Stranger Things.
En tenant compte de la nouvelle méthode de mesure d’audience, la série devient le cinquième plus gros succès de la plateforme derrière Squid Game, All of Us Are Dead, Stranger Things (saison 4) et Bridgerton (saison 2).
Ce succès retentissant est à double tranchant pour le service Netflix qui se trouve confronté à un choix délicat : poursuivre ses investissements sur la mini-série ou bien écouter les nombreuses revendications des familles de victimes qui dénoncent ce traitement médiatique des crimes, certaines étant toujours traumatisées par ce qu’il s’est passé à l’époque.
La série dirigée par Ian Brennan et Ryan Murphy (notamment créateurs des séries Glee, The Politician et Hollywood) traite du tueur en série Jeffrey Dahmer, condamné en 1992 à 957 ans de prison pour ses 17 meurtres.
La série Netflix s’est également retrouvée engluée dans une autre polémique en raison de sa classification LGBTQ sur la plateforme. Des internautes ont dénoncé ce choix, poussant Netflix a retiré la balise d’identification et cela même si la thématique de l’identité sexuelle fait partie intégrante de l’histoire et du parcours macabre du cannibale de Milwaukee.