« Quelles politiques publiques pour une plus grande inclusion économique des jeunes ? », tel était le thème de la conférence-débat organisée par l’Institut maghrébin pour le développement durable.
A cette occasion, le président de l’Association de lutte contre l’économie de rente, Louai Chebbi, a expliqué que les déséquilibres de l’économie nationale remontent à l’époque des Beys et n’ont pas pu être corrigés jusqu’à présent.
Et d’ajouter que l’absence de concurrence réelle entre les grands acteurs économiques et le contrôle opéré par l’économie rentière ont freiné l’éclosion de nouveaux leviers de développement après la révolution de 2011.
Il a, ainsi, précisé que l’investissement et la répartition équitable des richesses sont les seuls facteurs capables de faire tourner de nouveau la roue de l’économie et donc générer de l’emploi.
Pour sa part, l’expert international, Mohamed El Balghouti, a mis l’accent sur l’intelligence économique et l’importance de repositionner rapidement la Tunisie sur la carte mondiale des économies intelligentes.
De son côté, l’analyste-senior et expert des affaires tunisiennes auprès de l’international Crisis Group, Michael Bechir Ayari, a présenté un rapport sur les blocages de la transition en Tunisie après la révolution, évoquant notamment la propagation à tous les niveaux de la corruption financière.
Il a évoqué, aussi, l’importance d’intégrer le développement durable dans les négociations avec les institutions financières internationales.
A noter que ce débat a permis, notamment, de réunir des experts et des jeunes de 24 gouvernorats de la Tunisie, tout en leur offrant l’opportunité de formuler la première version du « Manifeste de la jeunesse tunisienne » pour pour des politiques publiques économiquement plus inclusives pour les jeunes.