TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Démarrage, aujourd’hui, jeudi 7 décembre 2023, des traditionnelles journées de l’entreprise, dans leur 37ème édition. Elles sont organisées par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) en partenariat avec la fondation Friedrich Neumann sur le thème « L’entreprise et l’informalité : Inégalités et Solutions en suspens ». Un problème dont on ne finit pas de parler mais auquel on n’a pas trouvé de solution.
L’économie informelle et l’emploi informel sont, actuellement, les maux les plus importants de l’économie tunisienne, et ils ont fait l’objet de nombreux débats, avec différents acteurs avançant des chiffres et des notions proches, comme l’économie souterraine.
L’IACE précise que le phénomène d’informalité ne peut être résolu que par son appréhension dans une approche globale, et il précise qu’on ne peut évoquer les aspects visibles de l’informalité économique sans débattre de l’informalité du pouvoir politique, dans le fonctionnement des Etats, dans l’organisation et l’exercice du pouvoir, la relation délicate entre le monde économique et politique, le lobbying, le financement des partis politiques, le passage des leaders de la sphère économique à la sphère politique et vice-versa qui ne font qu’accentuer les accusations de l’informalité du pouvoir politique à travers l’interférence et l’influence des acteurs économiques dans les décisions de l’Etat.
Dans ce domaine, il faut compter avec la bureaucratie complice et permissive, l’économie de rente, les positions dominantes, la régulation des marchés, l’organisation des marchés, et la concurrence, des circuits de distributions formelles et informelles qui ne font que pousser un plus grand nombre d’acteurs économiques formels et informels vers l’informalité.
Dans sa présentation, l’IACE précise que le combat contre l’informalité doit se dérouler à trois niveaux qui sont la nécessité de la lutte contre l’économie souterraine, à travers ses trois compartiments qui se complètent et interagissent entre eux, à savoir la contrebande, qui représente une pratique illégale et un manque à gagner pour les recettes fiscales de l’Etat, l’économie grise à partir des pratiques de vente sans factures et sans déclarations ainsi que l’économie de la rue qui représente la forme la plus apparente pour liquider ces produits.