
Tunis, UNIVERSNEWS (Environnement) –A Kairouan, le béton a conquis la ville, la circulation routière est encombrante, les trottoirs réservés aux piétons sont envahis par les cafés, les gargotes et les étalages anarchiques. Les 128 mille âmes qui y vivent, souffrent de pollution, responsable du décès de plus de sept millions de personnes à travers le monde, et les services municipaux essayent d’améliorer les choses. A savoir aménager et entretenir les routes, les voiries et les trottoirs, éradiquer les étalages anarchiques, créer les espaces verts… Mais quand une importante frange de citoyens n’est pas de cet avis et continue de jeter les sacs en plastique multicolores pleins d’ordures ménagères, de bouteilles d’eau minérales vides sur les routes et de laisser les chevalines déjecter sur des voies asphaltées, ou brouter la verdure embellissant les clôtures des maisons… la tache de ces derniers devient ardue.
Une rue-décharge publique !!!
La route Mongi Slim, à double voie, longue d’environ deux kilomètres, séparée par un terre-plein central, initialement aménagé pour contenir la verdure à travers l’installation de bacs à fleurs pour rendre plus agréable cette voie, très fréquentée, offre un paysage désolant. Ses jolis bacs à fleurs en bétons installés quelques mois auparavant ont en effet disparu, facilitant la tâche des habitants, des commerçants, des boulangers, des cafetiers, des gargotiers et des vendeurs à la sauvette, installés sur les bords de cette route pour se débarrasser des sacs en plastique, pleins d’ordures ménagères, en les posant sur le terre-plein censé contenir la verdure dans l’attente de l’arrivée des éboueurs de la municipalité. Cette rue a, certes, besoin d’interventions quotidiennes des services municipaux, appelés à redoubler d’effort pour démanteler les étalages illégalement installés et améliorer les conditions de vie des habitants. Elle a aussi besoin d’un peu plus du civisme des citoyens qui ont un rôle important à jouer dans la société pour la rendre plus belle et vivable.
Campagnes de lutte contre les moustiques
En ce début de l’été, les indésirables moustiques commencent à s’attaquer aux humains et aux pauvres petits enfants plus particulièrement, de jour comme de nuit, pour savourer leurs repas sanguins. Encore faut-il multiplier les campagnes de propreté dans et aux alentours de la ville pour lutter contre ces culicidés gênants et dangereux qui gâchent comme chaque été la tranquillité des citoyens, notamment du côté du mausolée Sidi Sahnoun, entouré de salicornes, et d’El Bourgi, des lieux de prédilection et de reproduction de ces insectes.
…sans oublier le mausolée de l’Imam Sahnoun
Plus de deux kilomètres séparent la grande mosquée Okba Ibn Nafaâ du Mausolée de L’imam Sahnoun Ibn Said (160-240 de l’hégire), le grand théologien et mufti de Kairouan qui a introduit le rite melkite dans les pays du Maghreb et l’auteur d’un célèbre recueil sur El fiqh malékite. Ce mausolée est devenu, malheureusement, un endroit de débauche et de délinquance en l’absence d’entretien et de gardiennage et la direction régionale des affaires religieuse et la municipalité en assument l’entière responsabilité. Il mérite qu’on lui accorde plus d’intérêt. (Néji Khammari)