Le président de la République, Kais Saïed, a souligné, mercredi 8 janvier 2020 lors d’une visite nocturne et dite inopinée à Kasserine, que les mécanismes juridiques mis en place aujourd’hui ne suffisent pas pour changer la situation en Tunisie et il « est désormais temps de revoir le code électoral et la constitution ».
Il a estimé que la Tunisie est entrée dans une nouvelle étape de l’histoire, une étape différente par rapport aux étapes précédentes, ce qui nécessite de nouveaux mécanismes et une nouvelle pensée politique qui rompt avec cette situation, qui doit prendre fin jusqu’à ce que la volonté du peuple atteigne le niveau de décision.
Le chef de l’Etat a affirmé, en présidant au siège du gouvernorat de Kasserine la cérémonie de clôture du 9ème anniversaire de la « journée du martyr » qu’il restera fidèle aux martyrs et blessés de la révolution tunisienne, à ses promesses de réformes et qu’il déploiera toutes ses forces afin de répondre aux revendications légitimes de la région de Kasserine qui sont restées les mêmes après neuf ans de la révolution de la liberté et de la dignité.
Saïed a indiqué d’autre part dans un discours prononcé lors d’une rencontre avec les familles des martyrs et des blessés de la révolution dans la région et un certain nombre de citoyens que beaucoup (de gens) créent des crises « car le discours sur la crise est l’un des outils de leur exercice du pouvoir pour maintenir le statu quo », mais il continuera à travailler avec la même détermination et volonté.
Le président de la République a affirmé d’autre part devant la presse qu’il travaille en silence pour accomplir beaucoup de choses et chercher des fonds pour la mise en œuvre de projets publics, notamment ceux dont les Tunisiens ont besoin.
Kais Saïed s’est engagé aussi à travailler pour que la liste officielle des martyrs et des blessés de la révolution soit prête et remplisse les conditions sans que personne ne soit lésé, notant qu’il tenterait lors de sa prochaine visite dans le gouvernorat de Kasserine de proposer un projet prêt au niveau des études et du financement car il ne veut pas faire de promesses qui ne correspondent pas à la réalité.
Le président de la République avait entamé sa tournée dans la région en visitant la ville de Thala, où il a écouté les doléances et les demandes d’un certain nombre de ses habitants, en promettant notamment à la ville des martyrs de la révolution de bénéficier des fruits du développement et à ses jeunes d’avoir des moyens de subsistance stable qui préservent leur dignité ainsi que de bonnes infrastructures pour désenclaver la région.