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Le patronat réclame un communiqué officiel de la présidence de la République pour rectifier le tir
Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, aujourd’hui vendredi 3 avril 2020, le président de l’UTICA, Samir Majoul qui était accompagné de membres du bureau exécutif de l’Organisation patronale dont notamment, les deux vice-présidents, Hichem Elloumi, Hamadi Koôli, le président de la Fédération des Technologies (TIC), Kaïs Sellami, le président de la Fédération du Bois et ameublement, Khaled Sellami, le président de la Fédération de chimie, Lotfi Hamrouni, le président de la Fédération de l’entrepreneuriat, Taïeb Ktari, le président des Unions régionales, Hussein Maâouia, le président du Conseil des fédérations, Naceur Jeljeli, le président de la Fédération du Transport, Moez Sellami et le président de la Fédération de l’Artisanat, Slah Amamou.
La rencontre a porté sur la situation que traverse le pays et le rôle de l’UTICA dans le soutien du tissu économique et social national, a indiqué la présidence de la République sur sa page Facebook.
Le président de la République, a démenti, lors de cette rencontre, les informations qui circulent sur une éventuelle confiscation, affirmant que seule la justice indépendante pourrait examiner ce genre de dossiers.
Il a exprimé son refus de « tout arrangement en dehors de la loi, affirmant que tous les tunisiens sont égaux devant la loi, loin de tout chantage ou exception ».
Le chef de l’Etat a, toutefois, persisté et signé en tenant à rappeler sa proposition qui remonte à huit ans, en faveur d’un arrangement fiscal avec les personnes impliquées dans des affaires de corruption financière, dont le nombre s’élève à 460 selon un rapport élaboré en 2011.
Le montant qui leur était demandé variait à l’époque entre 10 mille milliards et 13,5 mille milliards.
Cette proposition consiste, selon un communiqué de la présidence de la République, à conclure un arrangement en faveur des délégations défavorisées avec les personnes impliquées dans ce type d’affaires et qui devraient être classées selon leur degré d’implication des plus impliquées vers les moins impliquées.
Les délégations bénéficiaires sont classées par ordre décroissant des plus défavorisées aux moins défavorisées. Chaque condamné s’engage à réaliser des projets revendiqués par les habitants dans chaque délégation (routes, hôpitaux, écoles…), sous la supervision d’une commission régionale en charge du contrôle et de la coordination.
L’arrangement final ne devient effectif qu’après réalisation des projets dont la valeur correspond au montant des pénalités infligées.
La réunion avec le président de l’UTICA a aussi porté sur les préoccupations de l’organisation dans cette conjoncture exceptionnelle que traverse le monde entier.
Saïed a ainsi appelé le patronat à être une force de proposition à portée nationale, qui garantissent les droits de tous. Il a aussi invité l’organisation patronale a soutenir l’effort national de lutte contre le coronavirus, exprimant sa compréhension des situations des petits commerçants, artisans, et autres.
De son côté, Majoul, a souligné, à l’issue de cette rencontre, que les membres du bureau exécutif ont exposé au président de la République, les efforts qu’ils sont en train de consentir volontairement pour contribuer à soutenir l’investissement et préserver le tissu économique, et tenu à le rassurer quant au capital humain.
Selon des membres du Bureau de l’UTICA, présents à l’audience, le chef de l’Etat a été prié de rendre public un communiqué officiel précisant sa conviction quant à la nécessité de réhabiliter et rendre justice aux hommes d’affaires. Cette précision sera-t-elle effective et publiée ?
Majoul a, par ailleurs, indiqué que la majorité des entreprises, traverse une situation critique de liquidité, ce qui nécessite un mouvement de solidarité de toutes es parties.
Saluant l’engagement patriote et le volontarisme des hommes d’affaires, il a affirmé leur disposition à relancer l’économie en attirant les investissements et en renforçant les exportations.