TUNIS – UNIVERSNEWS (Justice) – La chambre pénale du tribunal de première instance de Tunis a refusé de libérer l’ancien premier président de la Cour de cassation, Taieb Rached, et a décidé de reporter l’examen de son affaire jusqu’en décembre prochain.
Pour rappel, le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Tunis avait émis un mandat de dépôt à son encontre et il a été déféré aujourd’hui devant le tribunal en état d’arrestation.
Une leçon à méditer pour ceux qui ont choisi de servir la justice… mais qui passent à la caisse, pour se faire payer certains services !!!
Le tribunal de première instance de Grombalia avait a condamné Taieb Rached, à 27 mois de prison. Il a été condamné à trois mois de prison pour vol avec violence et deux ans pour être entré dans un lieu appartenant à autrui, sans le consentement de son propriétaire. Cette condamnation fait suite à une plainte déposée par une femme, accusant Taieb Rached d’avoir « menti au sujet d’une propriété qu’elle possédait, en se faisant passer pour l’héritier du domicile en question, afin de s’en emparer ».
Rached Taieb avait, aussi, déjà eu des déboires avec la justice. Le conseil de l’ordre judicaire, relevant du Conseil Supérieur de la Magistrature, avait décidé, le 24 novembre 2020, de lui ôter l’immunité judiciaire, dans l’affaire qui l’opposait à l’ancien premier président du tribunal de première instance de Tunis, Bechir Akremi. Le parquet du tribunal de première instance de Tunis avait été chargé d’enquêter sur les « fuites » relatives aux suspicions de crimes dans les affaires des assassinats des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Une deuxième enquête avait également été ouverte contre Taieb Rached dans une affaire de suspicions de crime en rapport avec des affaires de terrorisme et de malversations financières.
Taieb Rached avait été suspendu de ses fonctions par le Conseil supérieur de la Magistrature en août 2021. Son adhésion au Conseil de l’ordre judiciaire avait également été gelée.