TUNIS – UNIVERSNEWS – Il semble que les instances nationales de régulation qui ont résisté au diktat des islamistes, durant près de 12 ans, ne bénéficient pas de l’approbation des pouvoirs publics que ce soit pour avoir fait partie de la période noire vécue par le pays ou, simplement, pour avoir fait obstacle à on ne sait quel programme d’avenir.
Certes, on n’a pas manqué, à chaque fois, de critiquer la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), parce qu’elle n’est pas, aussi, claire, comme on le veut… mais, on ne doit pas oublier, aussi, qu’elle a été une épine dans la gorge de la confrérie islamiste et qu’elle a bataillé dur, surtout son président Nouri Lajmi, un homme sincère et patriote, qui ne cherche qu’à servir la Tunisie et non des intérêts restreints pour en tirer un bénéfice personnel. Ce qui n’est pas le cas de certains des membres de l’Instance qui sont sujets à caution et qui font l’objet de certaines accusations… mais, décapiter cette instance est, tout simplement, une condamnation à la dissolution, parce qu’on n’a ni le temps, ni même l’idée d’une nouvelle configuration de la future structure qui va la remplacer… sauf si on pense à nommer des membres ayant fait allégeance au pouvoir en place.
Pour désarticuler cette autorité médiatique, on a attendu le moment opportun et un communiqué de cette instance vient annoncer que le président de la HAICA, Nouri Lajmi, vient de recevoir une correspondance de la présidence du gouvernement concernant son départ à la retraite.
Cette décision a été prise en fonction de l’âge légal de la retraite, conformément au décret n° 32 de 2023 du 24 janvier 2023 publié au Journal officiel de la République tunisienne n° 10 du 31 janvier.
Mais, tout le monde sait que ce départ a été décidé, comme certains autres, parce que la HAICA dérange certains plans préétablis. D’ailleurs, elle avait tenu tête, lors du référendum et des élections législatives, à une Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) qui n’a pas été capable d’accomplir sa mission, celle de mobiliser les citoyens pour les élections, avec des agissements contestables, tendant à gonfler le nombre des électeurs, avec ses inscriptions d’office au registre électoral, alors qu’elle était sûre que tout ce beau monde n’allait pas voter : conséquence, un camouflet au pays, jamais atteint dans le passé.
Les choses ne tournent pas rond quelque part, et il faut remettre les pendules à l’heure… afin de connaître les vrais ennemis de la République tunisienne. Et, poursuivre sur la même voie offre aux opportunistes la possibilité de se positionner et de profiter de l’occasion pour se faire apprécier… alors qu’ils sont les fossoyeurs de la Tunisie !!!
Faouzi SNOUSSI