TUNIS – UNIVERSNEWS Signe de maquillage des chiffres en Tunisie, contrairement au taux de pression fiscale publié par le gouvernement tunisien, soit 25% contre 20% en 2010, le taux réel s’élève, aujourd’hui, à plus 35%, d’après les statistiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques(OCDE).
Dans sa communication faite lors de la 29ème université d’été de la session de la Fondation Mohamed Ali Hammi (FMAH, 2,3, 4 septembre 2022), sur le thème « Genèse et implosion du modèle tunisien », l’économiste Hechmi Alaya s’est référé à ce taux de l’OCDE pour expliquer le rôle négatif que joue l’impôt dans le blocage de l’économie tunisienne.
Ce taux, tel qu’il est fourni par les experts de l’OCDE aurait un quadruple désavantage d’être très élevé, inéquitable puisque seuls les contribuables payent l’impôt (salariés et entreprises), de dissuader l’investissement et de ne pas générer en contrepartie des services publics de qualité (santé, transport, enseignement…)
D’après d’autres experts dont Walid Ben Slah, président de l’Ordre des experts comptables le taux publié par l’OCDE dépasse même la moyenne enregistrée par les 36 pays membres de l’OCDE (34%), sans avoir, en contre partie, des services publics pareils à ceux offerts dans ces pays “.
D’après l’expert, la majeure partie de notre pression fiscale est orientée vers le paiement des salaires et le remboursement du service de la dette, et ce, au détriment des services publics (santé, transport…).
Pour rappel, la pression fiscale correspond au montant total des prélèvements obligatoires sur les contribuables, à tous les niveaux de l’administration, exprimé en pourcentage du PIB, selon l’OCDE.
Il est calculé non seulement sur la base de l’impôt prélevé sur les salariés et entreprises mais également sur la base de certains prélèvements obligatoires. Il s’agit, entre autres, des pressions qui proviennent de la fiscalité locale et sociale (contribution aux caisses de sécurité sociales…),
Brahim