TUNIS – UNIVERSNEWS (Santé – M.S.) – L’infertilité est un défi important pour de nombreux couples en Tunisie, et plusieurs facteurs peuvent en être la cause. Parmi les causes les plus courantes, on retrouve : les troubles ovulatoires, les problèmes de trompes de Fallope, les anomalies utérines et les problèmes de qualité du sperme et les facteurs liés à l’âge. La Fécondation in vitro offre une solution prometteuse pour surmonter ces obstacles. Elle implique la stimulation ovarienne pour obtenir plusieurs ovules, qui sont ensuite récoltés et fécondés en laboratoire. Ensuite, on transfère les embryons ainsi formés dans l’utérus de la femme pour une éventuelle implantation et développement.
La Tunisie est devenue une destination attrayante pour la fécondation in vitro en raison de ses coûts relativement abordables par rapport à d’autres pays. Le coût moyen d’une fécondation in vitro en Tunisie est d’environ 3000 dinars. Ceci rend cette option plus accessible pour de nombreux couples. Embryonnaire au milieu des années 1990, l’offre est devenue abondante, pléthorique même. Il existe maintenant une douzaine de centres d’assistance à la procréation dans le secteur privé, avec une forte concentration dans la capitale et sa banlieue, et deux centres publics, à l’hôpital Aziza Othmana (Tunis) et au CHU de Sousse. Les patients viennent de tous les horizons.
La réputation et le savoir-faire des cliniques tunisiennes ont passé les frontières des pays du voisinage. De nombreux patients leur arrivent d’Algérie, de Libye ou de la diaspora maghrébine. Elles disposent d’un relais de croissance, insuffisamment exploité, en Afrique subsaharienne, où la demande, émanant d’une clientèle relativement aisée, est forte. Les spécialistes tunisiens sont ainsi sollicités partout en Afrique et dans le monde arabe. Ils ont été invités à prendre part du 7 au 9 novembre, à la 22e édition du Congrès Mondial sur la Fécondation In Vitro à Marrakech.
« Pas de frontières dans les technologies de l’assistance médicale à la procréation (AMP) », tel est le thème de ce Congrès Mondial sur la Fécondation In Vitro. L’événement promet plus de 40 sessions animées par 85 conférenciers de renom venus des différents pays du monde notamment le Maroc, la France, l’Italie, le Japon, les Etats-Unis la Turquie, le Royaume Uni, la Croatie, la Suisse, la Belgique, l’Egypte, la Tunisie, l’Inde…De la recherche pionnière aux techniques de pointe, les participants auront l’occasion d’explorer les dernières avancées sur l’adénomyose, les fibromes, les anomalies congénitales de l’utérus, l’endométriose, les échecs répétés d’implantation, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), les pertes de grossesse récurrentes, et bien plus encore.
Initiée par la Société Marocaine de Médecine de la Reproduction (SMMR), en collaboration avec la Société Marocaine d’Endométriose et de Médecine de la Reproduction (MSERM), l’Association Marocaine de Biologie et Génétique de la Reproduction (AMBRG) et le Consortium Marocain pour l’Onco-fertilité (CMO), ce congrès, se veut une plateforme d’échange et de dialogue entre professionnels des sciences de la reproduction. Il vise à partager les dernières découvertes en matière de FIV et de technologies de reproduction assistée ainsi qu’à encourager le développement de collaborations internationales en matière de santé reproductive. Cet événement scientifique vise à mettre en lumière l’importance cruciale de la collaboration internationale et de l’échange de connaissances pour faire progresser les technologies de reproduction.