TUNIS – UN/Agences – La situation mondiale n’est pas, vraiment, florissante et ne pousse pas à l’optimisme, avec les plus grandes économies mondiales qui s’en ressentent, à commencer par les Etats-Unis qui courent le risque de cessation de paiement. Voilà, maintenant que l’Allemagne qui entre en récession technique au premier trimestre 2023, avec une deuxième baisse consécutive de son produit intérieur brut (PIB), plombé par son industrie qui souffre d’une baisse de sa demande, sur fond d’inflation et de hausse des taux d’intérêt.
Le PIB de la première économie européenne a chuté de 0,3% entre janvier et mars sur un trimestre, après un recul de 0,5% entre octobre et décembre, en données corrigées des variables de saison et de calendrier, a indiqué l’institut Destatis dans un communiqué. Sur un an, l’indicateur chute de 0,5%.
Le pays entre donc dans une récession technique, c’est-à-dire deux trimestres de baisse consécutifs. C’est une première depuis la pandémie de coronavirus, qui avait provoqué une chute du PIB au premier et deuxième trimestre 2020.
Ce chiffre définitif revoit à la baisse une précédente prévision de Destatis fin avril, qui avait plutôt estimé une stagnation (0,0%) de l’activité. L’économie allemande semblait mieux résister que prévu en début d’année, avec des effets contenus de la crise énergétique grâce à des aides massives, un recours accru au gaz liquéfié et un début de baisse des prix du gaz.
Mais l’inflation, qui reste très élevée à plus de 7%, a finalement comprimé considérablement les dépenses de consommation privée et publique, qui ont plombé cette dynamique. Et les hausses de taux directeur menées tambour battant par la Banque centrale européenne (BCE) pour la combattre commencent à avoir des effets sur l’activité, en comprimant la demande.