TUNIS – UNIVERSNEWS (Monde) – Entre querelles républicaines mortifères et bras de fer avec Joe Biden, le Congrès américain était à nouveau paralysé mercredi, incapable de valider une quelconque enveloppe pour l’Ukraine ou Israël.
Les sénateurs ont rejeté dans l’après-midi un texte qui aurait débloqué de nouveaux fonds pour ces deux pays en guerre et réformé le système migratoire des Etats-Unis. Ce, malgré des mois d’âpres négociations.
Sous la pression de Donald Trump, qui garde toujours une emprise énorme sur ses troupes au Congrès, la plupart des Républicains ont finalement voté contre -même ceux qui le soutenaient initialement-. Le Sénat devrait retenter sa chance dans la foulée sur un autre texte dont l’issue est plus incertaine. Il s’agit du même projet de loi que le premier, simplement amputé de la réforme migratoire.
Les Etats-Unis, principal soutien militaire à l’Ukraine avec plus de 110 milliards déjà débloqués par le Congrès, butent depuis des mois sur l’envoi de nouveaux fonds à Kiev. L’état-major démocrate, aux manettes au Sénat, explore une série de scénarios pour valider cette aide coûte que coûte.
L’échec de l’adoption de nouveaux fonds serait une déconvenue énorme pour l’Ukraine dont la contre-offensive à l’été a largement échoué. Elle serait aussi un revers important pour Joe Biden face à ses partenaires européens, qui ont, eux, approuvé le 1er février une rallonge de 50 milliards d’euros pour Kiev.
Le chef de l’Otan Jens Stoltenberg a jugé «essentiel» que le Congrès continue à soutenir l’Ukraine, estimant qu’»une victoire russe nous affaiblirait et enhardirait non seulement Moscou, mais aussi la Chine, l’Iran et la Corée du Nord».
Les Etats-Unis ne sont pas tellement plus avancés sur la validation de fonds pour Israël, allié historique en guerre contre le Hamas palestinien depuis le 7 octobre. Car le président Biden exige que toute aide pour Israël soit couplée à une enveloppe pour l’Ukraine. Les républicains à la Chambre refusent, mais n’ont pas été en mesure d’adopter mardi leur propre projet de loi pour lui forcer la main.