Exprimant sa vive inquiétude face au « génocide ouïghour » dans la province chinoise du Xinjiang, le Canada a fait une déclaration conjointe au nom de 42 pays au Conseil des droits de l’homme de l’ONU mardi.
« Nous exhortons la Chine à autoriser un accès immédiat, significatif et sans entrave au Xinjiang pour les observateurs indépendants », a déclaré l’ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès de l’ONU à Genève, Leslie Norton, lors de la réunion du CDH au nom de 40 pays.
Cette déclaration a été soutenue par les principaux pays de l’ONU en l’occurrence l’Allemagne, la France, l’Italie, le Japon, l’Australie, la Grande-Bretagne, l’Espagne et les États-Unis.
Norton a également appelé la Chine à mettre en œuvre les recommandations du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale relatives au Xinjiang, notamment en mettant fin à la détention arbitraire des Ouïghours et d’autres minorités musulmanes.
Les remarques ont mis en évidence des cas de torture ou de peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants, de stérilisation forcée, de violence sexuelle et sexiste et de séparation forcée des enfants de leurs parents, par les autorités.
La déclaration a également soulevé des inquiétudes au sujet de la détérioration des libertés fondamentales à Hong Kong en vertu de la loi sur la sécurité nationale et de la situation des droits de l’homme au Tibet.
Malgré les preuves de plus en plus nombreuses, la Chine nie avoir maltraité les Ouïghours et insiste sur le fait qu’elle gère simplement des centres de « formation professionnelle » conçus pour contrer l’extrémisme religieux…