TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT – F.S.) – Les relations avec le Qatar sont devenues tellement malsaine, surtout en connaissant le rôle joué par ce petit émirat au service des Etats-Unis qu’on a le droit de douter, même de ce qui aurait pu être bon, pour la Tunisie… ce qui n’est pas le cas de l’accord de siège qu’on s’entête à vouloir faire passer au parlement, au profit du Fonds du Qatar pour le développement.
Cet accord qui a été passé à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à deux reprises, la première avant le 25 juillet 2021 et la deuxième tout récemment, donne des prérogatives importantes à ce Fonds et qui sont à même de fouler la souveraineté tunisienne avec les pieds… Sinon, comment expliquer qu’on puisse accorder autant de faveurs à un Fonds entouré de toutes les suspicions possibles et imaginables, notamment le financement du terrorisme, selon certaines sources, sans aucun droit de regard de la partie tunisienne. Cela implique que ce Fonds peut avoir de l’argent provenant de sources inconnues et destiné à des fins aussi inconnues, sans que l’Etat tunisien n’ait le droit de suivre la traçabilité.
Cet accord, déjà rejeté par la nouvelle ARP, serait présenté, encore une fois, à l’attention des élus… il sort par la porte et tente d’entrer par la fenêtre en faisant miroiter une hypothétique aide financière à la Tunisie, selon certaines voies. Et à voir l’acharnement de la ministre des Finances pour défendre cet accord… il n’y a pas de doutes de penser qu’il y ait anguille sous roche.
Il est certain que les Qataris ont mis le paquet pour atteindre leurs objectifs et avoir un pied-à-terre, pour leurs ignobles desseins en Tunisie, en vue de poursuivre la sape systématique du monde arabo-musulman, afin d’avoir la bénédiction de l’Oncle Sam, mais pour la Tunisie, on doit être sur nos garde et ne pas tomber aussi bas, en composant avec les sous-fifres, alors que nous avons la possibilité de négocier avec « les patrons ».
Il est certain que « le compter sur nos propres moyens » commence à montrer ses limites, avec ce fardeau de la dette qui ne cesse de s’alourdir, mais il peut y avoir d’autres solutions que celle de s’avilir et de mettre la souveraineté du pays en jeu.
Pour cet accord avec le Qatar, quelle que soit l’importance des bénéfices qu’on peut en tirer, le prix à payer est trop élevé… pour être accepté, surtout qu’il y va de la souveraineté nationale, avec un Fonds qui va agir comme bon lui semble, sans aucun droit de regard sur l’origine et la destination de l’argent dont il dispose… Et, en fin de compte, pour la Tunisie… c’est tout simplement, un marché de dupes… et le jeu ne vaut pas la chandelle !!!