TUNIS – UNIVERSNEWS/Agences – Le régime militaire issu d’un coup d’État au Niger a indiqué dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 septembre vouloir établir un «cadre négocié» pour le retrait des troupes françaises de son sol, annoncé par Emmanuel Macron dimanche. Concernant le «calendrier du retrait des troupes françaises du Niger, le gouvernement de la République du Niger rappelle qu’il doit être établi dans un cadre négocié et d’un commun accord pour une meilleure efficacité», selon la junte au pouvoir, dans un communiqué.
Après deux mois de face-à-face avec les militaires au pouvoir à Niamey, Emmanuel Macron a été contraint d’annoncer le retrait des soldats français et le rappel de l’ambassadeur. Un tournant pour le Sahel.
Le départ précipité et contraint des troupes françaises stationnées au Niger, ainsi que le retour à Paris, tout aussi prématuré, de l’ambassadeur de France en poste dans ce pays sahélien sonnent incontestablement comme une victoire. Après deux mois d’épreuve de force, la junte a fait plier le principal allié du président Mohamed Bazoum, démis le 26 juillet et séquestré depuis dans sa résidence. Et l’annonce du repli français confirme que le pouvoir a, de facto, changé de mains à Niamey.
Depuis le putsch, la pression nigérienne était allée crescendo en fonction du renforcement du pouvoir du général Tiani, soutenu par les commandants en chef de tous les corps d’armée. Cette unité éloignait la perspective d’une restauration rapide du président Bazoum, chef suprême d’une armée qui ne lui répond plus. C’était l’objectif intangible fixé par la France. Mais il n’était pas partagé par tout le monde au Niger, particulièrement à Niamey.