TUNIS – UNIVERSNEWS –Le Parti Destourien Libre (PDL) n’aura pas la possibilité de « faire sa démonstration de force », comme il l’a espéré, le 14 janvier 2023, à l’occasion de la célébration de la célébration de l’anniversaire de la « révolution ». Cela peut paraitre normal étant donné qu’il n’y a rien à célébrer pour ce parti taxé de rassembler une majorité qui avait fait partie du régime du défunt Zine El Abidine Ben Ali, des membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dissout – comme sa présidente Abir Moussi, d’ailleurs- ainsi que ce qui restent du régime du leader Habib Bourguiba.
Toutefois, même s’il a envie de le faire, personne n’a le droit de l’en empécher, avec la constitution qui protège le droit de manifester et de s’exprimer, mais le problème réside au niveau des lieux choisis pour ce rassemblement.
Le PDL a annoncé, dans une déclaration publiée jeudi, que le gouverneur de Tunis a refusé de lui accorder une autorisation pour l’organisation d’une manifestation à Carthage le 14 janvier 2023.
Le Parti a accusé le pouvoir de vouloir entraver ses activités et d’interdire à plusieurs reprises ses actions de protestation, estimant que ces décisions arbitraires visent à « faire taire la voix des Tunisiens qui rejettent le retour du pouvoir des Frères musulmans et qui s’opposent en même temps au totalitarisme », lit-on de même source.
Le parti avait annoncé préalablement qu’il avait l’intention d’organiser une marche en direction du palais présidentiel de Carthage, en protestation contre les « politiques qui visent à pousser le pays vers le chaos à travers le retour des groupes extrémistes, violents et illégaux et en leur accordant l’autorisation de manifester au même endroit que le parti le 14 janvier ».
Le PDL a affirmé son attachement à son droit d’exercer ses activités et d’organiser sa manifestation. Il a insisté sur le droit de ses partisans d’exprimer pacifiquement et de manière organisée leur colère face à la détérioration de la situation dans le pays et de protester contre la violation des droits civils et politiques du peuple.
Le PDL a annoncé son intention de saisir le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme.