Le Qatar… la fin d’un rôle… et le camouflet!!!

Tunis, UNIVERSNEWS (Analyse) – L’entité sioniste est sur sa lancée et brave toutes les règles internationales. Il ne lui a pas suffi de réaliser le pire génocide de ces temps à Gaza, d’affamer les Palestiniens qui sont encore en vie et en les privant des moindres soins, en bombardant les hôpitaux… mais va encore plus loin, en bafouant la souveraineté d’autres Etats -même ceux qui sont considérés comme ses amis et ses alliés- en cherchant à assassiner des dirigeants du Hamas, à Doha, la capitale du Qatar.

Maintenant, sous prétexte de liquider ses ennemis, Tel Aviv s’attaque à tout ce qui bouge… et, selon, les dernières informations, les Israéliens tentent de faire avorter la mission que se sont donnés des militants pacifistes, visant à briser le blocus de Gaza, en attaquant des navires de la flottille.

Un rôle vicieux durant plus d’un demi-siècle !!!

La frappe aérienne israélienne d’hier contre la réunion des dirigeants du Hamas à Doha, était porteuse de nombreux messages. Elle confirmait la poursuite de la guerre contre le Hamas et ses efforts pour éliminer complètement sa présence politique et militaire. Netanyahou considère cet objectif comme facile à atteindre, et l’administration du président américain Donald Trump ne semble pas le contester. Il y a, sans aucun doute, des messages adressés directement à Doha, et plus particulièrement au palais de l’émir. Avant la première moitié des années 1990, Doha n’était rien d’autre qu’une cité-État du Golfe dirigée par une famille royale, inondée de pétrole et de gaz, et abritant des forces militaires américaines.

Au milieu des années 1990, le programme américano-atlantiste cherchait à transformer cette cité-État en une chaîne satellite-cité-État en lançant Al Jazeera, financée par le Qatar et manipulée par la Grande-Bretagne. La chaîne se concentrait sur deux enjeux fondamentaux et « inédits » dans les médias arabes : promouvoir l’islam politique et offrir une tribune aux personnalités israéliennes et à la vision sioniste pour leur permettre de pénétrer dans les foyers arabes.

Montée du pouvoir des mouvements islamistes

Se concentrer sur ces deux objectifs nécessitait de cibler les régimes arabes influents, tant symboliquement que politiquement, en Tunisie, au Caire et à Damas. Il était clair que Doha était devenu l’acteur, le financier et le promoteur d’un phénomène dont les caractéristiques se précisaient peu à peu : la montée au pouvoir de mouvements islamistes politiques dans plusieurs pays arabes, notamment en Tunisie, en Égypte et en Syrie.

Doha a dépensé sans compter pour ce projet, surnommé le « Printemps arabe », et en retour, son rôle a été exagéré et gonflé au point de lui permettre d’accueillir l’événement mondial le plus important, la Coupe du monde de la FIFA. Entretemps, beaucoup de choses ont changé, entraînant le début du déclin du rôle du Qatar, notamment avec l’éviction du régime Baasiste syrien et la confrontation militaire « tactique » qui a eu lieu ces derniers mois entre Téhéran et Tel-Aviv.

Tout le monde sait que le Qatar a dépensé des sommes considérables pour renverser Bachar el-Assad. Cependant, son départ a coïncidé avec son exclusion de toute influence sur les événements de Damas, ce qui constitue un résultat contreproductif. Lors de la confrontation « tactique » entre Téhéran et Tel-Aviv, Doha a été prise pour cible, ce qui a envoyé un message iranien d’insatisfaction à l’égard du rôle politique du Qatar.

Après les récompenses… le réveil a été très dur!!!

Ce mécontentement s’est transformé, avec les bombardements israéliens d’hier, en un message annonçant la fin d’un rôle particulier, surtout que les mouvements politiques islamistes ne font plus partie de l’adéquation d’influence sur le cours des événements, surtout que la feuille de route de Donald Trump est différente de celle de ses prédécesseurs. Sans oublier qu’Al Jazeera a perdu de son aura et que les secrets de son rôle ont été dévoilés, et cela sans compter que la vague d’hégémonie et d’influence des chaînes satellitaires a reculé au profit des réseaux sociaux.

Il semble que le Qatar va revenir à son rôle d’émirat du Golfe qui assume quelques rôles mineurs, notamment sur le marché du gaz et du pétrole, sans aller au-delà pour aspirer à des rôles régionaux et internationaux après avoir contribué au « grand jeu », celui du Printemps arabe, qui a approfondi l’épuisement des Arabes, et en retour il a reçu des « récompenses » difficiles à répéter, dont la plus importante est la Coupe du monde.

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